A la suite de la décision de la préfecture, tous les magasins de Toulouse étaient autorisés à ouvrir leurs portes ce dimanche 10 janvier. Mais de nombreux commerces sont restés fermés et n’ont pas profité de cette dérogation. Explications.
Le 4 janvier la préfecture a autorisé l’ensemble des magasins toulousains à ouvrir leurs portes tous les dimanches du mois de janvier. Hier, c’était donc une première. Mais cette première n’a pas été une réussite. Non pas à cause du manque de clients, mais à cause du grand nombre de commerces qui n’ont pas ouvert leurs portes.
Une situation inattendue, car cela aurait pu être l’occasion pour les commerçants d’augmenter leur chiffre d’affaires en temps de crise économique due à la pandémie de Covid-19.
« La décision de ne pas ouvrir était assez logique pour nous. Nous n’ouvrons jamais le dimanche et je pense que la clientèle ne serait pas au rendez-vous. Dans les cas désespérés, je pense que ça peut-être une bonne solution d’ouvrir le dimanche, mais notre magasin tourne assez bien en ce moment », a confié Cédric, gérant d’un magasin de BD rue Saint-Urcule, au 24 heures.
Une ouverture décidée par les employés
Selon la préfecture, cet arrêté doit servir à « mieux réguler les flux dans un contexte sanitaire toujours caractérisé par un niveau élevé de circulation du virus et doit permettre de soutenir la vie économique locale ».
Mais la préfecture a également insisté sur le fait que ce sont les employés qui décident ou non de travailler le dimanche.
« Nous étions fermés hier, car nous avons décidé de ne pas travailler un dimanche. Cela peut paraître feignant, mais nous voulions juste disposer de notre jour de repos. Mais ce n’est pas pour autant que nous ne faisons rien les autres jours de la semaine, nous sommes très motivés pour relever la tête suite à de longues semaines de fermeture », s’est exprimé Océane, vendeuse dans une papeterie du centre-ville toulousain.
D’autres n’ont pas hésité à ouvrir
« Je suis bien décidé à ne pas mettre la clé sous la porte pendant cette crise. Je veux me battre et ne pas laisser de place au hasard. Quand j’ai appris qu’on pouvait ouvrir, je n’ai pas hésité. Après, je travaille seul, je n’ai pas d’employé donc la décision était plus simple à prendre. C’est vrai qu’il y avait peu de monde dans les rues, les gens n’étaient peut-être pas au courant », affirme Kevin, gérant d’une boutique de produits « Manga », rue Saint-Rome.
Selon lui, ce serait donc le manque de communication qui aurait causé ce vide dans les rues de Toulouse, ce dimanche.
Mais, les Toulousains vont pouvoir bénéficier de l’ouverture dominicale des magasins jusqu’au 31 janvier, et pourront profiter au maximum des soldes qui débuteront exceptionnellement le 20 janvier.