Bordeaux et Marseille imposent des mesures plus sévères pour endiguer la résurgence de l’épidémie de Covid-19. Pourquoi le gouvernement français se préoccupe-t-il tant de ces régions, et pourquoi Paris n’en fait-elle pas partie ?
Lorsque le Premier ministre français Jean Castex a déclaré vendredi que le gouvernement avait ajouté 12 départements supplémentaires à la liste des zones « rouges » signalant une propagation alarmante du coronavirus, il a seulement demandé aux autorités locales de trois zones spécifiques de présenter des mesures supplémentaires pour ralentir le virus.
Lorsque le Premier ministre français Jean Castex a déclaré vendredi que le gouvernement avait ajouté 12 départements supplémentaires à la liste des zones « rouges » signalant une propagation alarmante du coronavirus, il a seulement demandé aux autorités locales de trois zones spécifiques de présenter des mesures supplémentaires pour ralentir le virus.
Les autorités locales en charge des villes de Bordeaux et Marseille, ainsi que du territoire d’outre-mer de la Guadeloupe, devaient remettre leurs suggestions « d’ici lundi », a déclaré le Premier Ministre.
Bordeaux a annoncé de nouvelles limites sur la taille des rassemblements et a annulé toutes les fêtes étudiantes. Les autorités ont également appelé les gens à limiter les événements familiaux.
Mais pourquoi, alors qu’il y a 42 zones rouges à travers le pays et que la capitale Paris a connu une énorme augmentation des infections, seuls trois Français spécifiques inquiètent le gouvernement ?
La situation à Bordeaux
La pression sur les lits d’hôpitaux s’est accrue à Bordeaux, une ville qui a été largement épargnée par la première vague du virus.
« Nous assistons à une évolution inquiétante des infections ainsi qu’à un taux d’hospitalisation déjà élevé », a déclaré vendredi Jean Castex en expliquant pourquoi Bordeaux, Marseille et la Guadeloupe ont été particulièrement visées.
La semaine dernière, 147 nouvelles hospitalisations ont été recensées à Bordeaux, contre 82 la semaine précédente.
Dans le même temps, le nombre de patients hospitalisés dans la région du sud-ouest de la Nouvelle-Aquitaine a doublé en 10 jours. Environ deux tiers des patients en soins intensifs de la région sont traités dans les hôpitaux de la ville.
Dans le département de la Gironde, le taux d’infection atteint 172, ce qui signifie qu’en moyenne 172 personnes sur 100 000 ont été infectées au cours des sept derniers jours. Le taux national moyen est de 76 pour 100 000.
Dans la région de Nouvelle-Aquitaine, le taux de positivité, c’est-à-dire la proportion de tests dont le résultat est positif, a été multiplié par 3 au cours du dernier mois pour atteindre 5,2 %.
Il est de 8,4 % dans le département de la Gironde, alors que la moyenne nationale est de 5,3 %. Dans la ville de Bordeaux, il est encore plus élevé.
À titre de comparaison, le département de la Creuse rurale affiche un taux de positivité de 1,8 %.