Suite à l’incendie survenu dans les bâtiments situés avenue de Muret ou vivaient 500 migrants. De nombreux demandeurs d’asile se sont réfugiés dans un EPHAD abandonné à Blagnac.
Cette ancienne maison de retraite était vouée à la destruction avant l’arrivée des 200 migrants samedi 8 février au soir. Jusqu’ici, les migrants sont satisfaits de leurs logements provisoires. Ils sont même prêts à reconditionner le bâtiment pour y rester plus longtemps. George est arrivé à Toulouse depuis 2 ans, il a connu de nombreux squats dans la ville rose. Mercredi 12 janvier, il explique pourquoi la majorité des occupants veulent investir ce lieu : « Ici on est très bien placé, l’endroit est paisible et les bâtiments restent correct même si nous manquons d’électricité, le squat avenue de Muret était beaucoup plus sale, c’était un bidonville tandis qu’ici les bâtiments sont exploitables. ».
Les résidents de ce camp font tous partie d’un collectif présidé par un demandeur d’asile tchadien dénommé Raoul, ce collectif a pour but non seulement d’instaurer la sécurité et certaines règles de conduite à l’abord du squat, mais veille également à l’entretien voire à l’aménagement des lieux occupé par les réfugiés. Raoul, qui s’occupe également de nombreuses mesures administratives, explique la genèse de ce collectif créé en 2018 :
Depuis mardi matin, la société Edenis, propriétaire du bâtiment désaffecté à Blagnac a coupé l’électricité. Une décision prise avec la préfecture et le maire de Blagnac, Joseph Carles « pour éviter tout risque d’insécurité » a t-il indiqué sur son compte Facebook. Ce collectif, indépendant des migrants, aimerait pouvoir investir ce lieu inoccupé depuis de nombreuses années : « Nous vivons dans des chambres, dans un bâtiment fermé, il nous manque l’eau et l’électricité, et on pourrait vivre dans de bonnes conditions, bien sûr à titre provisoire, puisque nous attendons tous ici la réponse à notre demande d’asile ».
Plusieurs actions sont déjà entamées et prévues par le collectif autant sur le plan externe que sur le plan interne:
Pour pouvoir agir Raoul demande l’aide et l’écoute de l’Etat et de la mairie de Blagnac, selon lui ce sont les seuls qui pourront leur permettre de rester dans ces logement qui se rapprochent des normes sanitaires d’hébergement.