Lors de l’audience, le tueur en série a affirmé que sa mémoire lui faisait défaut, mais qu’il fallait tout de même le considérer comme coupable de la disparition d’Estelle Mouzin.
On connait le personnage Michel Fourniret. Devant la juge Sabine Khéris, il raconte « il est possible que oui, il est possible que non ». Âgé de 77 ans, l’homme serait touché par un « processus cérébral de nature dégénérative ». Comme il explique à la juge, « ce n’est pas drôle de vieillir, les neurones foutent le camp ». La question est de savoir, si « l’ogre des Ardennes » est vraiment affaibli ou s’il joue avec les enquêteurs. Durant l’audience, il affirme que « si cette petite a croisée mon chemin, je vous le dirais, mais je n’en ai pas la souvenance. Dans l’impossibilité où je suis de vous dire si je suis responsable de sa disparition, je vous exhorte à me considérer comme coupable, à me traiter comme coupable. »
Son ex-compagne doit être réentendue vendredi
Il se peut que la vérité vienne de Monique Olivier. Lors de sa dernière audition, elle avait mis à mal l’alibi de son ex-mari dans cette affaire. Le tueur en série avait informé, qu’il n’avait rien à voir avec la disparition d’Estelle. Les faits s’étaient produits le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seines-et-Marne), Michel Fourniret avait prétendu se trouver en Belgique à ce moment-là. Pour se défendre, il avait évoqué un appel téléphonique avec son fils, le soir de la disparition d’Estelle Mouzin, pour lui souhaiter son anniversaire. Son fils n’avait pas répondu, mais le coup de fil avait été attesté sur les relevés téléphoniques.
Pendant son audition de novembre, Monique Olivier a avoué avoir passé cet appel à la demande de son mari. Quelques jours plus tard, Michel Fourniret était mis en examen pour « enlèvement et séquestration suivis de mort ».