Deux responsables de l’ONU établissent, dans un rapport publié ce mercredi 22 janvier, l’existence d’éléments suffisants pour accuser l’Arabie saoudite d’avoir piraté le portable du patron d’Amazon Jeff Bezos.
Les doutes grandissent. Deux responsables de l’ONU établissent l’existence d’éléments suffisants pour accuser Riyad d’avoir piraté le portable du fondateur et patron d’Amazon Jeff Bezos. Pour arriver à cette conclusion les rapporteurs Agnès Callemard et David Kaye se sont basés sur un rapport de sécurité commandé par l’équipe du milliardaire américain.
Un rapport qui montre que le mobile de Jeff Bezos a été piraté via un message envoyé en 2018 sur WhatsApp, par le prince héritier Mohammed ben Salmane, explique le quotidien britannique The Guardian. Ce message contenait un fichier vidéo malveillant destiné à infiltrer le téléphone. Selon le rapport toujours, environ un mois après cet envoi, de nombreuses données du mobile ont fuitées. Gavin De Becker, chargé par le patron d’Amazon d’enquêter sur cette affaire, avait lié cette manœuvre à la forte couverture par le journal américain The Washington Post (détenu par Jeff Bezos) du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
L’Arabie saoudite nie en bloc
En avril 2019, Jeff Bezos avait affirmé que l’Arabie saoudite avait piraté son téléphone pour avoir accès à ses données. Ce que l’Arabie saoudite avait déjà nié. L’ambassade saoudienne aux Etats-Unis a immédiatement réagi à ces nouvelles accusations : « les récents articles des médias qui suggèrent que [Riyad] est derrière un piratage du téléphone de Jeff Bezos sont absurdes. Nous demandons qu’une enquête soit menée sur ces allégations afin que nous puissions connaître tous les faits » a-t-elle déclarée. Une enquête plus large va être menée. Les conclusions doivent être rendues publiques en juin.