L’entreprise japonaise ALE (Astro Live Experiences), qui a pour projet de créer des feux d’artifice célestes à la demande, s’installe à Toulouse. Elle a choisi la ville rose pour ouvrir son bureau européen et développer de nouvelles activités.
Vous pourrez bientôt admirer des averses d’étoiles filantes dans le ciel. La société ALE, basée à Tokyo (Japon), souhaite organiser un spectacle spatial inédit en 2020 : un feu d’artifice céleste « à la demande ». Ce dernier pourrait être observé par des millions de personnes. Pour le moment, ni la date, ni le lieu n’ont été décidés, néanmoins la société nippone discute encore avec plusieurs acteurs au Japon, mais aussi aux Etats-Unis, en Asie, et en Europe. Selon plusieurs médias, le choix pourrait s’arrêter sur la région d’Hiroshima. Adrien Lemal, directeur scientifique pour ALE, explique « que les conditions d’observation du ciel y sont particulièrement bonnes ». D’après ses dires, le spectacle pourrait être vu à plus de 200 kilomètres à la ronde.
Pourquoi Toulouse ?
« C’est un choix logique », explique Adrien Lemal. Pour lui, Toulouse concentre tous les acteurs de la météorologie et du spatial, et de ses applications et services. Il espère également recruter de futurs talents au sein d’un écosystème qu’il considère comme très dynamique. Entre autres, l’IRT (Institut de recherche technologique) Saint-Exupéry ou le projet « ANITI » (Artificial and Natural Intelligence Toulouse Institute) autour de l’intelligence artificielle, sont gages des éléments scientifiques compétents de la ville rose. À Toulouse, l’entreprise ALE souhaite également poursuivre ses recherches sur les modèles de prévision climatiques, ainsi que la prédiction d’événements climatiques extrêmes.
Une opération onéreuse ?
Les coûts totaux du projet n’ont pas été divulgués. Au total, grâce aux deux premiers satellites lancés, une cinquantaine de spectacles pourraient être organisés n’importe où dans le monde, selon la demande. Les projectiles expédiés devraient se désintégrer en pénétrant dans la couche atmosphérique, dégageant alors une très forte luminosité au contact des molécules de l’air. Le directeur scientifique de l’ALE a tenu à dire que cette pluie de météorites artificielles ne polluerait pas l’espace spatial. « Ces météores se désintègrent complètement et ne touchent pas le sol. Cela n’affecte pas l’environnement. Par ailleurs, l’événement ne dure que quelques minutes. Il n’y a donc aucune pollution visuelle ». Au total, la société ALE a déjà levé 26 millions de dollars.