C’est la question à laquelle l’évènement « Le numérique prend ses quartiers » tente de répondre. Du moins, c’est sans doute la question que se posaient toutes les personnes rassemblées cet après-midi au centre culturel Delbas dans le quartier de Bagatelle.
La ville de demain, elle sera imaginée et construite avec les citoyens. C’est en tout cas ce que souhaite Toulouse Métropole, à l’origine de cette manifestation, en faisant participer les citoyens sur chacun des ateliers proposés. L’objectif ? Que tout le monde se sente concerné et fasse remonter la vision qu’il a du monde de demain. Une façon de penser partagée par Saleha, visiteuse rencontrée cet après-midi : « Le monde de demain, c’est pour moi un monde où l’on prend en compte les particularités de chacun. Un monde de compromis pour profiter pleinement de la société. » Dans ce sens, une présentation du « Mairiebus » était fait sur place, un projet qui devrait voir le jour d’ici juin.
Jean-Luc Moudenc : « Près de 25% des citoyens français atteints d’illectronisme »
Car c’est aussi l’un des nerfs de la guerre, comment poursuivre les avancés techniques et numériques sans laisser sur le bord de la route les non-initiés. Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, est conscient qu’il y a un gros travail à faire là-dessus : « Nous faisons ces démarches ( Le numérique prend ses quartiers ) pour aller vers les gens et leur donner la possibilité de surmonter leur appréhension. » L’enjeu est grand, et proche. L’organisatrice de cet évènement nous a par ailleurs expliqué que de nombreux métiers vont émergé de cette évolution numérique. Donc, dès aujourd’hui, il faut prendre conscience de l’existence de ces métiers et commencer à s’y former. Beaucoup de jeunes étaient également sur place cet après-midi.
Des projets ont déjà vu le jour, d’autres sont en expérimentation
Pour avoir quelques bribes de ce à quoi pourrait ressembler le monde de demain, plusieurs projets ont été mis en place, à l’essai. Parmi eux, la navette autonome. Vous l’avez peut-être croisée sur l’Allée Jules Guesde, dans le centre-ville de Toulouse, elle est actuellement en phase de « test ». Marie, employée de Toulouse Métropole nous explique les objectifs : « En faisant circuler la navette en condition réelle, cela permet à l’entreprise d’identifier les axes de progressions techniques. Mais cela permet aussi d’effectuer un sondage d’acceptabilité d’un tel projet par les citoyens, sur quels espaces du territoire il est possible de la mettre en place. » D’autres projets sont eux beaucoup plus lointains et relèvent davantage de l’imagination. C’est le cas de l’Urban Air Mobility, un véhicule volant qui pourrait faire rêver chaque enfant qui sommeille en nous.
Le progrès n’est donc jamais fini et c’est avant tout aux citoyens d’initier ce progrès, ce changement. À cet effet, un appel à projet citoyen sera lancé en avril prochain où associations, entreprises et citoyens pourront présenter leurs idées. Un initiative déjà lancée par le passé, avec succès. Une nouvelle façon de montrer que la ville demain sera co-construite par les habitants d’aujourd’hui.