Aujourd’hui a eu lieu à l’Université Jean-Jaurès la première assemblée générale commune étudiante et personnelle. Des membres des Gilets jaunes mais aussi de la CGT étaient sur place pour voter une grève générale et à un blocage de la faculté.
Il y a un an, la faculté du Mirail vivait un long épisode de blocus entre novembre et mars. Une situation entraînant de nombreux problèmes pour les élèves qui n’avaient plus cours, et qui plus est, attendaient la réouverture de la fac. Force est de constater que les actions menées il y a un an, ont eu peu, voire pas de conséquence, si ce n’est locales. Aujourd’hui, au vu du nombre de mouvements (Gilets jaunes, lycéens, enseignants etc.), pour la fac du Mirail, il est à nouveau temps de se faire entendre.
Rendez-vous dès maintenant au Grand Amphi du Mirail pour la première AG étudiant·e·s et personnels de l’année pour préparer la grève générale !
— UET (@UEToulouse) 4 février 2019
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Une assemblée générale commune
Aujourd’hui, c’était un ras-le-bol général. Alors cette fois, les professeurs étaient conviés à l’assemblée générale, la première de l’année 2019. L’objectif était clair : échanger sur leurs revendications et modalités d’actions mais aussi, et surtout, construire la grève à l’appel national du 5 février.
.Rappel : Ce Mardi 5 Février est un jour de grève nationale et de manifestation commune entre la #CGT et les #GiletsJaunes
— Lorenzo 🔻ᵠ (@lcensur) 3 février 2019
Soyez nombreux et nous serons forts ! 😉#5fevrier pic.twitter.com/arQg4OAgm1
Sans grande surprise, la participation de l’Université Jean Jaurès à la grève a été votée au bout d’un peu plus d’une heure trente d’assemblée. Pendant tout ce temps, de nombreuses personnes ont défilé sur l’estrade du grand amphithéâtre pour proposer leurs modalités d’actions. Au-delà de la grève, d’autres actions ont été votées. L’une d’entre elles : rejoindre le cortège « jeunes » avec les lycées et étudiants de Sciences Politique demain, mardi 05 février à 14H.
Un piquet de grève a également été voté avec barrages filtrants et diffusion massive de tracts. La faculté et ses accès routiers seront bloqués. Le vote a été fait en contradictoire entre le blocage des bâtiments et celui des accès routiers avec 25 NPPV, 17 abstentions, 68 votes pour le barrage des routes autour de la fac et 19 pour une action menée uniquement sur les entrées des bâtiments.
Les Gilets jaunes présents dans l’amphithéâtre, se sont également proposés en renfort pour assurer au mieux les installations sur les ronds points qui seront concernés par les blocages de demain. Un professeur d’italien de la faculté ajoute : « Nous avons bien vu qu’une simple grève sur les locaux de la fac ne sert à rien. Maintenant, il faut agir. On va foutre la merde pour se faire voir. Alors, demain, il faut que nous soyons nombreux sur les ronds points. Si ne serait-ce que la moitié des personnes présentes ici viennent, cette action aura déjà beaucoup d’ampleur. Maintenant il faut se faire entendre ! »
4, 5, 6 début d’une grève illimitée. 7, 8, 9, sans croiser trop de keufs ? Des appels à la grève générale illimitée se multiplient à partir du 4 ou 5 février.#toulouse #giletsjaunes #acte11 #giletsjaunestoulouse #grève #GreveGenerale5fevrier #GreveGenerale #février #france pic.twitter.com/6vATYMUjsQ
— camé (@cametoulouse) 30 janvier 2019
Mais alors qu’en pensent les étudiants ?
Bloquer ça permet de se faire entendre, mais bloquer ça veut aussi dire ne plus avoir de cours. Et avec ça, tous les étudiants de la faculté du Mirail ne sont pas d’accord.
Une étudiante étrangère venue du Kirghizistan et inscrite en Master 2 explique : « Chaque année, il y a des manifestations pour des causes différentes. Je comprends les gens qui veulent défendre leurs droits, mais un blocage est très embêtant pour les gens comme moi, qui n’arrivent pas forcément à se positionner, tout simplement car ce n’est pas mon pays. Alors on doit déposer des dossiers, rendre des travaux , mais il n’y a pas d’accès à l’université, tout est bloqué, l’administration ne répond pas, on ne peut pas avancer. » Son amie russe ajoute : « Moi, je suis Russe, j’étudie en français et sans mes cours à l’université c’est très compliqué. À un moment, j’ai entendu dire que beaucoup changeaient de fac, mais moi je ne veux pas, surtout à quelques mois de la fin. »
Pour d’autres étudiants en L2 langue littérature et civilisation, le blocage n’avait pas lieu d’être demain : « Je suis pour le blocage mais j’ai voté ‘Ne prend pas part au vote’, pour la simple et bonne raison que nous avons été informés dans la matinée de l’Assemblée Générale. Pour moi, il n’y avait pas assez de personnes. Une centaine de votant pour 30 000 étudiants au total, c’est insuffisant pour assurer une véritable action. Le rendez-vous est à 7 heures du matin demain, je ne pense pas que l’on soit beaucoup… »
Le début de la grève générale de demain sera donc fortement animée par les nombreuses actions de l’Université du Mirail. Maintenant, reste à savoir quels impacts auront-elles ? C’est la grande question que la plupart des personnes présentes à l’Assemblée Générale se posent.
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