Deux jours après leur arrestation, les deux journalistes du « Quotidien », Baptiste des Monstiers et Pierre Caillé ont été libérés ce jeudi 31 janvier a annoncé le compte Twitter de l’émission. Ils seront bientôt de retour à Paris.
Mardi 29 janvier, deux journalistes français ont été arrêtés par les autorités vénézuéliennes alors qu’ils étaient sur place pour réaliser un reportage sur la politique du pays à diffuser sur l’émission « Quotidien », le programme populaire de TMC.
Toujours aucune nouvelle de Baptiste des Monstiers et Pierre Caillé. Les deux reporters de l’émission « Quotidien » présentée par Yann Barthès se sont rendus au Vénézuéla pour montrer la crise politique du pays. Mais alors qu’ils couvraient un rassemblement de soutien au président Nicolas Maduro, ils ont été arrêtés par les forces de l’ordre.
« Deux journalistes français et leur producteur dans le pays, Rolando Rodriguez, sont détenus au palais de Miraflores depuis la mi-journée (…) depuis le contact a été perdu avec eux », a déclaré, mardi, le Syndicat national des travailleurs de la presse (le SNTP est le principal syndicat de journalistes du Venezuela).
Yann Barthès a réagi hier soir
Un tel événement a bien évidemment fait l’objet d’une déclaration du présentateur, qui s’est exprimé hier soir en ouverture d’émission en ces termes : « Important avant de commencer : deux journalistes de notre équipe, deux journalistes de Quotidien, ont été arrêtés hier au Venezuela à Caracas. (…) A l’heure qu’il est, il est difficile d’en dire plus au risque d’aggraver leur situation » a-t-il expliqué sur un ton grave, le visage fermé, avant d’ajouter : « On pense bien évidemment à eux. Et dès qu’il sera possible d’en dire plus, comptez sur nous, on le fera », a conclu le présentateur. Un propos repris sur les réseaux sociaux …
Deux journalistes de notre équipe ont été arrêtés hier au Vénézuela. Ils étaient sur place pour couvrir la crise politique. À l’heure actuelle, il est difficile d’en dire plus au risque d’aggraver leur situation. On pense à eux.#Quotidien
— Quotidien (@Qofficiel) 30 janvier 2019
Ce jeudi matin, aucune nouvelle information ne semble avoir été donnée quant à la situation des deux journalistes, toujours détenus par les autorités vénézueliennes.
La France et l’UE exige la libération des journalistes
La responsable de la diplomatie européenne Federica Mogherini a exigé, au nom de l’Union Européenne, la libération des journalistes détenus au Vénézuela : « j’appelle personnellement à la libération des journalistes« , a-t-elle déclaré à l’issue d’une réunion avec les ministres de la défense à Bucarest.
De son côté, Romain Nadal, ambassadeur de France au Vénézuela a affirmé être en contact avec les autorités locales pour obtenir au plus vite la libération des journalistes français.
Nous sommes en contact avec les autorités vénézuéliennes depuis l’instant où nos compatriotes journalistes ont été arrêtés. Nous exigeons leur libération et mettons tout en œuvre pour l’obtenir dans les plus brefs délais. @Qofficiel @afpfr @EmbaFrancia @JY_LeDrian @franceonu
— Romain Nadal (@NadalDiplo) 31 janvier 2019
Pour rappel, trois autres journalistes espagnols travaillant pour l’agence EFE sont en détention avec leur chauffeur vénézuélien depuis jeudi dernier. Deux journalistes chiliens ont d’ailleurs été expulsés par les services vénézuéliens il y a quelques jours. « Tous les journalistes doivent être en mesure d’exercer leur profession« , a tenu à affirmer Federica Mogherini.