L’horloge de l’apocalypse, qui symbolise l’imminence d’un cataclysme planétaire est aujourd’hui à deux minutes de minuit. Comme l’année dernière, l’aiguille reste bloquée à 120 secondes de l’heure fatale et ce n’est pas bon signe.
« 2 Minutes to Midnight ». Et non ce n’est pas un remake du single d’Iron Maiden. Il est bien 23 h 58 sur l’horloge de l’apocalypse. L’aiguille de l’horloge du Bulletin of the Atomic Scientists est aussi proche de minuit qu’en 1953, quand les États-Unis et l’Union Soviétique testaient la bombe à hydrogène.
L’aiguille n’a pas bougé depuis l’an dernier, mais « cela ne devrait pas être pris comme un signe de stabilité », a souligné au cours d’une conférence de presse Rachel Bronson, la directrice de cette organisation qui rassemble des experts de questions de sécurité, d’armement nucléaire et d’environnement. L’aiguille reste également fixe à cause de l’accélération du changement climatique et de la multiplication des « fake news » comme arme de déstabilisation des démocraties. Rachel Bronson ajoute que « nous sommes entrés de fait dans une période que nous appelons le nouvel anormal »
A new abnormal: It is still 2 minutes to midnight
— BulletinOfTheAtomic (@BulletinAtomic) 24 janvier 2019
Read the full 2019 #DoomsdayClock Statement here: https://t.co/Ong8sLZ6E3 pic.twitter.com/iA2Is3BAiB
Selon les scientifiques, aucun répit n’est en vue non plus sur le plan de l’environnement, avec des émissions de gaz à effet de serre «qui grimpent à nouveau après avoir atteint un plateau».
Le danger des « fakes news »
Le début de dialogue engagé par le président américain Donald Trump avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a permis de faire baisser la tension mais « la situation reste très dangereuse », a poursuivi Rachel Bronson.
Les tensions entre les États-Unis et la Russie restent « inacceptables ». « À cela s’ajoute un écosystème de l’information changeant, qui a multiplié les menaces ». Les fake news « génèrent rage et division autour du monde à une époque où nous avons besoin de calme et d’unité », ajoute Rachel Bronson.
Petit rappel, c’est en 1953, que l’horloge avait déjà atteint la limite critique. Cette année-là, les Américains et les Soviétiques inventent la bombe d’hydrogène, la plus puissante jamais construite jusqu’ici. C’est en 1991 avec la chute de l’URSS que la situation s’améliore nettement puisqu’elle affiche le chiffre le plus loin de son histoire soit 23 h 43.
Même s’il est difficile à première vue de saisir l’importance de l’horloge, l’annonce des résultats aura fait réagir plus d’un. C’est le cas de l’ancien gouverneur californien Jerry Brown qui a déclaré : « On joue à la roulette russe avec l’humanité. Il se fait tard, de plus en plus tard. Il est temps de se réveiller. »
We’re playing Russian roulette with humanity. #DoomsdayClock pic.twitter.com/3GZL6rUdqP
— Jerry Brown (@JerryBrownGov) 24 janvier 2019