Près de 21 morts dans l’explosion d’un oléoduc au Mexique

L’incendie d’un oléoduc a fait au moins 21 morts et 71 blessés par brûlures. L’oléoduc présentait depuis quelques heures une fuite, ce qui avait attiré des dizaines de riverains munis de seaux et jerrycans pour récupérer du carburant. Les personnes blessées ont été prises en charge pas les services de secours. 

L’accident s’est produit dans la nuit de ce vendredi 19 au samedi 20 janvier. Un accident survenu en pleine offensive du gouvernement mexicain contre les vols de carburant. L’incendie, qui n’était pas encore maîtrisé, s’est produit dans la localité de Tlahuelilpan ( nord de Mexico), où quelques heures auparavant la fuite avait été ébruitée, ce qui avait attiré des dizaines d’habitants venus récupérer du carburant munis de seaux et jerrycans.

Les images sont impressionnantes. À l’heure actuelle, on compte au moins 21 mots et 71 blessés par brûlures. Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a réagi sur Twitter : « Je déplore beaucoup la grave situation dont souffre Tlahuelilpan à cause de l’explosion d’un oléoduc ». Le chef de l’État appelle tout le gouvernement « à venir en aide aux gens sur place ».

Lutter contre les vols de carburant 

Des médias locaux ont montré des dizaines de personnes se servant auprès de la fuite d’où le carburant se déversait à jet continu. Des unités de lutte contre les incendies ont été déployées sur place. En fin de soirée, des ambulances continuaient d’évacuer les brûlés vers les hôpitaux de la région.

Cet accident est intervenu au moment où le gouvernement du nouveau président Andrés Manuel Lopez Obrador met en œuvre une stratégie nationale contre le vol de carburant, un délit qui a causé pour le pays la perte de quelque 3 milliards de dollars en 2017 et 2018, selon les chiffres du gouvernement mexicain. Toujours d’après la même source, « plus de 10 000 siphonnages ont été enregistrés cette même année sur les canalisations de la compagnie pétrolière Pemex ».

Certains gangs criminels ou de simples familles pratiquent ces prélèvements illégaux et les revendent ensuite au marché noir, notamment dans l’Etat de Puebla (centre), épicentre du phénomène connu sous le nom de « Huachicol ». Autour de cette pratique illégale s’est même développée une culture locale avec chansons populaires et figures religieuses portant un bidon et un tuyau en plastique. Dans certains secteurs, des stations-services officielles distribuent même du carburant volé.

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