Alors qu’il a choisi de supprimer ses traditionnels voeux de début d’année, Emmanuel Macron a maintenu cette tradition pour les armées. Dans le contexte du grand débat national, le président français a opté pour un discours sobre et axé sur l’importance et la fiabilité de l’armée française.
Quelques irréductibles gilets jaunes l’attendaient depuis le début d’après-midi, à proximité de la base militaire de Francazal malgré une sécurité particulièrement renforcée.
Présentement au rassemblement unitaire à côté de la base aérienne de #Francazal en grande banlieue toulousaine où Macron va faire ses #Voeux2019. 200 personnes contre autant de gendarmes mobiles. L’ambiance est très détendue. pic.twitter.com/SoidKQwco2
— X-Flex (@Trololus1) 17 janvier 2019
C’est dans ce contexte que le président français a atterri à Francazal, accueilli par les militaires de l’armée de terre, air et de la marine. Après les honneurs au président, Emmanuel Macron a rencontré la 11e Brigade parachutiste. Il a ensuite participé à plusieurs démonstrations et notamment le dispositif d’alerte Guépard, qui permet à la France de projeter sur le terrain 800 hommes sous 48h dans n’importe quelle zone.
Un discours politique, pour rassurer les armées
Avec un peu de retard, Emmanuel Macron est apparu devant 1.600 civils et militaires aux alentours de 17h40. Si le chef de l’État a annoncé la modernisation prochaine de la DGA (Direction générale de l’Armement), il n’y a pas eu de grande annonce. Le président a débuté son allocution en rendant hommage aux militaires tombés pour la France ces derniers mois et notamment Arnaud Beltrame, décédé dans l’attaque terroriste de Trèbes en Occitanie le 24 mars 2018.
Dans son discours, le président français a largement évoqué le sujet du terrorisme. Se félicitant dans la lutte contre Daesh, il a confirmé que la France resterai militairement engagée au Levant, en Irak et en Syrie.
[#EnDirect] @EmmanuelMacron : « La menace terroriste persiste. (…) La mission sentinelle continuera. Pour assurer la protection des #francais » #Voeux2019 #voeuxmacron #toulouse #Francazal #terrorism
— Le24heures (@le24heures) 17 janvier 2019
« L’année 2018 a enregistré des succès très significatifs contre Daesh. La France y a participé de façon déterminante. (…) Ces groupes islamistes radicaux qui sèment partout la terreur ont été profondémment affaiblis, nous gagnons peu à peu du terrain »
Emmanuel Macron, voeux aux armées 2019
Emmanuel Macron a également insisté sur le renouvellement de l’armée, très important selon lui. Dans ce thème, il a rappelé que l’armée devait continuer à attirer la jeunesse tout en assurant à ses plus anciens engagés une retraite solide.
[#ENDIRECT] @EmmanuelMacron prononce un discours devant plus d’un millier de militaires #Francazal #Toulouse ! Quelques photos de notre journaliste @m_gausseran 📸 pic.twitter.com/V2fTElBVPz
— Le24heures (@le24heures) 17 janvier 2019
Lorsque les retraites ont été évoquées, des réactions n’ont pas tardé à se faire entendre dans une salle pourtant silencieuse depuis le début du discours. Une scène qui a d’ailleurs amusé Emmanuel Macron. Ce dernier est néanmoins vite redevenu sérieux et s’est engagé à prendre en compte les spécificités du métier dans les prochaines réformes prévues sur les retraites.
« Il y a des objectifs politiques qui sont fixés » explique un militaire interrogé à l’issue du discours. « Cela concerne l’avenir professionnel de beaucoup d’entre nous. C’est un sujet sensible et forcément on est inquiets comme beaucoup de Français ».
Bien entendu, le chef de l’État n’a pas réagi au contexte actuel compliqué lié à la crise des Gilets jaunes, ni à l’ouverture du grand débat national. Ces voeux 2019 étaient l’occasion pour lui de réaffirmer son autorité.
[#EnDirect] Les voeux aux armées d’@EmmanuelMacron se concluent par une vibrante Marseillaise, reprise en coeur par les 1.600 civils et militaires présents 🇫🇷 #macron #Francazal #voeuxmacron #Voeux2019 #armées #toulouse pic.twitter.com/Cez7rem9Ah
— Le24heures (@le24heures) 17 janvier 2019
Demain, le chef de l’État se rendra à la rencontre d’élus locaux à Souillac dans le nord du Lot pour la deuxième étape du grand débat national. Il échangera dans l’après-midi au Palais des Congrès avec les maires des 13 départements d’Occitanie.