Jusqu’au 17 Janvier, la Maison de l’Occitanie expose « Terres de Froid », une série de photos mettant en avant la fonte des glaciers. De la Norvège à la Patagonie, en passant par les Alpes : rencontre avec la globe-trotteuse et artiste Danièle Boucon.
Voyages à travers les glaciers
Depuis son plus jeune âge, Daniele Boucon est une passionnée de la nature et lui rend hommage à travers ses créations artistiques. Aujourd’hui, son exposition photographique « Terres de Froid » met en lumière les conséquences du réchauffement climatique sur les glaciers, « un projet qu’elle avait en tête depuis longtemps » à trois endroits clés : le Spitzberg (Norvège), la Patagonie mais aussi les Alpes. Alors que la photographe a pour habitude de concentrer ses expositions sur un seul pays, elle s’est finalement décidée à se lancer dans ce premier projet transverse pour lequel les lieux n’ont pas été choisi au hasard : « J’ai vu beaucoup de glaciers, en Amérique du Sud, Amérique du nord, Himalaya etc… mais là je voulais vraiment montrer la zone la plus au nord dans laquelle je suis allée : le Spitzberg (une île appartenant à la Norvège où se trouve le lieu habité le plus au nord du monde). En suite, la ville la plus au sud qui est au sud de la Patagonie (Amérique du sud) où il y a la troisième calotte glacière la plus importante au monde et pour finir j’ai choisi de mettre les Alpes, car ce sont nos glaciers à nous ». Ces voyages, elle les a fait indépendamment les uns des autres : d’abord il y a les Alpes, où elle se rend depuis plusieurs années, puis la Patagonie, pendant un mois en février 2018 avant de partir au Spitzberg « où la nuit ne tombait jamais », en aout 2018. Là bas, elle a pu y faire du kayak de mer pour la première fois, mais aussi photographier des phoques : deux expériences que l’on peut admirer dans l’exposition.
« La magie de la photo »
Photographe par passion, Danièle Boucon ne possède aucun diplôme professionnel. Sa technique, elle l’a acquise petit à petit grâce à des workshop et ateliers avec des professionnels, puis l’a perfectionné avec le temps lors de ses propres expéditions. Grâce à son appareil, elle capture son amour pour la nature et se réjouit de l’imprévisibilité de cet art : « On ne sait pas ce qu’on va avoir, c’est un peu la magie de la photo. Même si on s’est renseigné sur un lieu, que l’on n’y va pas au hasard, il y a des choses que l’on ne maitrise pas du tout comme la météo. Et elle est très importante pour un paysage ». La photo, c’est pour elle un moyen d’échanger avec le public, de partager mais aussi de faire réagir et d’interpeller sur les problèmes climatiques. : « ce sont des zones qui sont censées se renouveler mais qui aujourd’hui fondent plus vite qu’elles se renouvellent ». De plus, afin de rendre compte au mieux de la situation parfois critique des glaciers, Danièle Boucon a fait en sorte de varier les points de vues de ses clichés qui peuvent être pris du niveau de la mer comme en hauteur. Editing, choix des photos, mises en scène et textes : il aura fallu compter environ trois mois pour que l’exposition se mette en place.
En parallèle, Danièle Boucon est aussi exposée à partir du mardi 15 janvier au Bazacle pour une série de photos tout à fait différente, centrée sur l’imaginaire.