C’est l’une des particularités de Toulouse. Les transports en commun constituent une galerie à ciel ouvert pour l’art contemporain ou underground. Bien souvent les usagers passent devant sans les apercevoir tant les œuvres d’art toulousaines font partie du décor. Et pourtant ces objets d’art sont bien là et dans les 37 stations de la ville. Tisseo et les élus de la mairie ont décidé de réagir face à ce désintéressement.
Se cultiver tout en prenant les transports en commun, c’est donc possible. Dans les métros toulousains, ce ne sont pas moins de 48 œuvres d’art qui viennent égayer la vie souterraine. Des créations artistiques qui passent plutôt inaperçu. À l’origine, ces pièces ont été créées pour éveiller la conscience des usagers parfois pressés, distraits ou encore absorbés dans leur téléphone mobile. Mais les Toulousains prennent-ils vraiment le temps d’admirer ces sculptures plus originales les unes que les autres ?
Pour Estelle, une habituée du métro « ces oeuvres font partie intégrante du décor. À force, je n’y fais plus vraiment attention, mais c’est bien qu’elles soient présentes. Pour moi, c’est plutôt les touristes qui s’y intéressent le plus car je ne pense pas qu’ils peuvent en voir des comme ça tous les jours. »
Lucas quant à lui pense que « c’est une bonne chose pour la culture à Toulouse. D’autant plus que ce sont des artistes locaux qui ont travaillé dessus. Après pour être honnête, je ne les contemple pas tous les jours, mais si elles venaient à disparaître, le métro toulousain perdrait une partie de son identité. »
Mettre en avant la créativité
Pour lutter contre cette passivité face aux œuvres d’art, Tisseo a choisi de reprendre le dessus. Et depuis l’an dernier, 27 œuvres d’art ont été rénovées pour être plus attrayantes à la vue des Toulousains. Une grande opération qui a coûté un million d’euros, dont 400 000 ont été spécialement dédiés à la pièce phare de la ligne B, « La voie lactée » de Jean-Paul Marcheschi. Une oeuvre qui recouvre la station Carmes du sol au plafond.
Dans la station de métro Jeanne-d’Arc, les écrans de l’œuvre d’art interactive ont été réactivés. Il est possible d’y partager un message amical ou plus si affinité à un inconnu rencontré dans les transports. Un principe simple et gratuit pour créer du lien social.
Depuis quelques mois, une application « ARTéo » a même été lancée pour en apprendre plus sur chaque œuvre.
Des visites guidées sont d’ailleurs proposées par l’office de tourisme. La prochaine aura lieu ce samedi 12 janvier. Le rendez-vous est donc pris à la station Capitole à 10h. Comptez néanmoins une dizaine d’euros pour la visite.