Philippe Barbarin, comparaît ce matin aux côtés de cinq anciens responsables du diocèse, pour non-dénonciation d’agression sexuelle devant le Tribunal correctionnel de Lyon. L’affaire concerne plusieurs dizaines d’agressions entre 1980 et 1990 sur des scouts.
C’est un procès d’importance majeure pour la lutte contre la pédophilie au sein de l’Église. Le scandale a éclaté en 2015 lorsque le père Bernard Preynat est mis en cause pour des abus sexuels sur d’anciens scouts. Certaines victimes ont également porté plainte contre le cardinal Barbarin en affirmant qu’il était au courant de ces pratiques.
Philippe Barbarin bien présent
Le cardinal est arrivé au Tribunal correctionnel de Lyon peu avant 10h ce matin, aux côtés de ses avocats Mes Soulier et Luciani. Après son entrée, Barbarin a posé longuement sur un banc face aux nombreux photographes et caméras présents sur les lieux.
L’entrée du Cardinal #barbarin dans la salle d’audience entouré de très nombreux journalistes. L’image forte symbolise la comparution de l’Eglise devant la justice. pic.twitter.com/RtHuixLBgs
— France 3 Rhône-Alpes (@F3Rhone_Alpes) 7 janvier 2019
La défense plaide l’irrecevabilité de la plainte
Aux alentours de 11h, les avocats de la défense ont débuté leur plaidoirie en tentant de faire annuler la procédure. C’est donc l’irrecevabilité de la plainte qui est mise en avant. En cause, la consignation de 500 euros que doit verser chaque plaignant pour se porter parti civil. Une somme versée par l’association « Parole libérée ». « Tout le dossier est constitué sur une errance procédurale où une association envoie différents membres plaider une cause commune » a avancé l’avocat Pierre Durieux.