C’est à la librairie Ombres Blanches, à deux pas de la place du Capitole à Toulouse, qu’avait lieu une partie du festival Tomorrow’s Stories les 19 et 20 octobre dernier. S’y déroulait des conférences notamment. L’unes d’elles a été animé par Claire Chatelet de l’université Montpellier 3.
Aujourd’hui, on entend de plus en plus parler de réalité virtuelle, de vidéo en 360°….de plus en plus médias plus l’utilise. En effet, une partie de la Ligue des Champions de 2017 a été diffusé en 360° sur YouTube. Mais l’actualité n’est pas le seul domaine où ces « nouvelles technologies » arrive et semblent s’installer.
Quelques interrogations…
En partant de l’analyse de Claire Châtelet, on peut se poser quelques questions. La première par rapport à la réaction qu’ont les spectateurs devant ces « nouveaux » genres de formats. Souvent ces réactions tournent autour de la surprise ou du spectaculaire. Le problème est donc lorsque l’oeuvre en question veut dénoncer une guerre par exemple. Aucun engagement ne peut être possible de la part du spectateur. En effet, ce spectateur s’attache, selon l’universitaire, davantage à la forme plus qu’au fond.
Pour Claire Chatelet, l’holographie peut poser quelques problèmes, c’est une « technologie pas encore au point » et qui pour elle « désincarne la parole plus qu’elle ne l’incarne » #TSFestival #hologram #NewTech #J1TSF #toulouse
— Benoit Leroy (@benoit_ler) October 19, 2018
De la même manière, l’immersion n’est pas uniforme dans tous ces modèles de narrations. Certaines, comme la vidéo en 360° sont moins immersives que la réalité virtuelle par exemple. Pour la conférencière, le principe de plusieurs actions simultanées devant un spectateur implique qu’il doit faire un choix. Elle pose donc une question, en forme de conclusion et de mises en perspectives : « tout voir n’est-ce pas rien voir ». En effet, dans un film en 360° on manque une grande majorité du reste de l’image en choisissant un angle.
Aujourd’hui, il existe aussi un autre problème aux nouvelles formes de narrations. Pauline Antipot, une des membres de l’organisation, l’évoque : « le problème aujourd’hui c’est la rentabilité ». En effet, produire un long métrage dans ces formes là demande un budget plus important. Les supports de diffusions étant plus limités, les retombées sont moindres.
Justement, le but de ce festival n’était pas la rentabilité mais selon ces organisateurs mais surtout comme ils le disent « de devenir acteur de ces changements » de ces nouveaux modes de narrations ».
Le cinéma aujourd’hui n’est plus en reste.
Depuis quelques années, de plus en plus de festivals mettent en place des catégories liées aux nouvelles formes de narration. Parmi celles-ci on peut avoir : la réalité virtuelle, la vidéo en 360° ou la réalité augmentée.
Toutes ces technologies semblent être nouvelles et récentes surtout. Pourtant, le principe même de l’immersion dans le cinéma n’est pas nouveau. Pour preuve, Thomas Edison inventait en 1893 le kinétoscope un des précurseurs du cinéma. A l’époque, il s’agissait d’une réelle immersion.
Ce genre d’invention aurait un qualificatif aujourd’hui : de l’art « expérientiel ». Pour Claire Châtelet, une grande majorité des formats aujourd’hui diffusé impliquent une action de la part du spectateur.