Quatre des plus grandes firmes productrices de tabac auraient manipulé leurs produits afin de tromper les tests effectués par les autorités sanitaires. Une plainte a été déposé par le Comité national de lutte contre le tabagisme (CNCT).
Le scandale du #filtergate : manipulation par les cigarettiers de leurs produits pour falsifier les tests sur les goudrons, nicotine et monoxyde de carbone. Une tromperie avec mise en danger. https://t.co/xmph3dgrHI
— Le_CNCT (@Le_Cnct) 9 février 2018
Selon le CNCT, les goudrons présents dans le tabac seraient 2 à 10 fois supérieur à la normale, ainsi que pour la nicotine qui serait 5 fois supérieure. « Ainsi, ceux qui pensent fumer un paquet par jour en fument, en fait l’équivalent de deux à dix », indique l’organisme dans son rapport.
Selon le comité, « le filtergate représente la manipulation des filtres par les fabricants de tabac via la perforation de ces filtres et l’existence de minuscules trous destinés à falsifier les tests des caractéristiques des cigarettes. »
Détectable sur le corps humain, cette falsification est un scandale sanitaire à échelle mondiale.
Le CNCT a déposé plainte pour mise en danger d’autrui. Des procédures similaires ont également été lancées dans d’autres pays.
Tous les fabricants de tabac sont concernés
« Les quatre majors du tabac représentés en France sont concernés. La cigarette du buraliste lancée il y a peu ne fait pas exception », explique le CNCT.
Le but de ces entreprises était de tromper les laboratoires agréés en charge de mener les tests destinés à mesurer les taux de goudrons, de nicotine et de monoxyde de carbone contenus dans les émissions de fumée.
Le Président du Comité National Contre le Tabagisme a déclaré,
« Le filtergate constitue assurément un nouveau scandale aux conséquences sanitaires majeures qui légitime que l’on encadre et surveille bien davantage les pratiques des fabricants de tabac ».