Régénération des hommes. Modernisation des équipements. Préparer l’avenir. Voici les trois objectifs du projet de Loi de Programmation Militaire (LPM), qui prévoit d’allouer un budget de 295 milliards d’euros à la Défense, entre 2019 et 2025.
Un « effort budgétaire inédit ». Voici les termes employés par le Président de la République, Emmanuel Macron lors de l’annonce de cet investissement, jeudi 8 février. D’ici 2025, le gouvernement français souhaite porter les dépenses de la Défense à 2% du PIB, de sorte à ce conformer aux demandes de l’OTAN à ses membres. En 2018, le budget des armées est porté à 34,2 milliards d’euros. Jusqu’en 2022, une hausse de 1,7 milliard annuel sera mise en place. Dès 2023, des « marches » de 3 milliards par an, jusqu’en 2025 seront appliquées. Un projet qui impacte l’armée sur le moyen et long terme, jusqu’après les prochaines élections présidentielles. Les hausses prévues au-delà du quinquennat Macron restent, toutefois, considérés comme une incertitude.
Appel à la vigilance
Pierre de Villiers, l’ancien Chef d’État-Major des Armées a appelé à la vigilance sur le plateau de France 3, mercredi 7 février : « Nous sommes sur une pente à 1,7 milliard jusqu’en 2022 et ensuite la pente est à 3 milliards à partir de 2023 (…) Évidemment, nous avons l’expérience, il faudra être vigilant ». On le rappelle, le Général avait démissionné de ses fonctions en juillet 2017, à la suite d’un conflit avec Emmanuel Macron concernant les coupes budgétaires prévues pour l’armée.
Ce projet met la priorité sur la qualité de vie de soldats esseulés, et l’amélioration d’équipements sur la voie de l’obsolescence.