Le blocus continu. Ce lundi 5 février 2018, les agriculteurs protestent de nouveau contre le zonage des Zones soumises à contraintes naturelles (ZSCN). Ce problème perturbe la circulation toulousaine depuis près de cinq jours, les axes sont bloqués, certaines routes dégradées, les automobilistes agacés. Mais qu’en pensent les Toulousains ?
C’est le huitième jour de blocage lancé par les agriculteurs du Tarn-et-Garonne, et donc le huitième jour de perturbation sur le trafic routier toulousain. Les agriculteurs occupent toujours le rond-point d’Aussonne à Montauban, ou la circulation est coupée.« Je dois aller à Montauban travailler tous les jours, dans la zone nord. J’ai passé deux bonnes heures tous les jours dans les bouchons pour y aller et pour rentrer. C’est embêtant, je ne comprends pas pourquoi l’état n’agit pas ». De plus, ce mardi 15 février, la circulation été coupée au niveau de Verfeil, dans le sens Toulouse-Castres. Comment les Toulousains vivent ils ces perturbations. Les agriculteurs du Gers ont quant à eux appelé à bloquer la N124 dans le sens Toulouse-Auch. En fin d’ après midi la préfecture de Toulouse a annoncé la fermeture de l’accès à l’A68 depuis le périphérique de Toulouse.
⚠️#manifestation #agriculteurs 🚜🚜
Fermeture de l’#A68 dans le sens #Toulouse #Albi. Sorties conseillées sur le #périphérique nº17 et n°13
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Cc @ToulousePeriph— Préfet de région Occitanie et de Haute-Garonne (@PrefetOccitanie) 5 février 2018
Une journée sans trop de complication pour la ville Rose
La journée a été plutôt calme pour les automobilistes toulousains épargnés par les manifestations agricoles de la région. De ce fait, aucun blocage n’ a eu lieu à Toulouse, ce mercredi 5 février. En revanche, certaines routes ont été bloquées en direction de Toulouse, comme Albi ou encore Auch. « Aujourd’hui, je n’ ai pas trop rencontré de problème, ce matin ca roulait comparé à la semaine dernière »
Les Toulousains se souviendront du mercredi 31 janvier
Mercredi dernier, les agriculteurs du Tarn et Garonne ont manifesté, leur mécontentement à Toulouse. Différents convois de tracteurs ont alors convergé vers les axes principaux de la Ville rose, paralysant la circulation de toute par. Les Toulousains habitués du périphérique n’ont pas digéré.« Franchement, il y en a marre, ça fais plusieurs jours que cela dure, je suis en retard tous les matins, ça m’ agace vraiment.» « Mercredi dernier, c’ était horrible, j’ ai tout essayé pour me sortir des bouchons, je n’ ai jamais réussi, même en sortant du périphérique, je n’ avais encore jamais vu ça ».
Agriculteurs en colère : « le gouvernement nous prend pour des cons »
Un trafic déjà compliqué.
D’après des chiffres de 2014, publié par France 3, la croissance moyenne du trafic sur le périphérique toulousain à augmenter de 38 %, ces quinze dernières années. De plus, lors des pointes d’ embouteillages du matin et du soir, on conte en moyenne, pas moins de 12 kilomètres de ralentissements.
« C’est crispant, on perd du temps ! J’ai vraiment l’impression que les sorties sur le périphérique ne sont pas assez éloignées les unes des autres. À chaque problème, il y a trois quatre sorties de bouchées et plus personne n’ avance. »
Les agriculteurs de retour mercredi
Les agriculteurs occitans prévoient une nouvelle journée de mobilisation ce mercredi. La semaine dernière, mercredi 31 janvier, ils avaient totalement paralysé la ville de Toulouse (périphérique autoroute et centre ville). Cette semaine, ils ont prévu de se déplacer en cortège jusqu’à la préfecture place Saint-Etienne. « Si c’est comme l’autre jour, je ne prends pas ma voiture, j’ irai travailler à pied, une fois mes pas deux. »
Après une première rencontre veine, vendredi dernier, une délégation d’agriculteurs a de nouveaux rendez-vous ce mercredi 7 février avec le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert. Les agriculteurs souhaitent trouver un nouvel accord sur le nouveau tracé des « zones défavorisées ».
Pour rappel, si un consensus n’est pas trouvé entre les agriculteurs et le ministère de l’Agriculture, les agriculteurs l’ ont assuré, ils continueront leur manifestation.