Le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse en cours de réflexion

La fameuse ligne à grande vitesse (ou LGV) Bordeaux-Toulouse, qui fait tant de remous et que l’on disait menacée, est toujours d’actualité. Un rapport du conseil d’orientation des infrastructures remis à la ministre des Transports le 1er février l’a classée parmi les projets d’infrastructures nationaux prioritaires. La question à présent est la suivante : comment réaliser les travaux nécessaires sans pour autant retarder son lancement ?

En considérant la LGV qui reliera Toulouse à Bordeaux « prioritaire », le conseil d’orientation des infrastructures laisse désormais le choix de l’avancée des travaux, et donc de sa mise en service, au gouvernement. Le projet de LGV permettrait aux Toulousains de se rendre à Paris en trois heures, contre un peu plus de quatre actuellement. Pour le réaliser, le conseil a rédigé dans le rapport Duron, du nom de son président, trois scénarios de financement. Chacun diffère en fonction des moyens alloués par l’Etat.

« C’est l’aboutissement logique et légitime du combat que nous menons ensemble avec détermination et sans relâche pour raccorder la capitale de l’Occitanie et le département de la Haute-Garonne au réseau européen de la grande vitesse », déclarent les élus de la région

Suite aux préconisations du conseil, les élus ont décidé de réagir en interpellant Emmanuel Macron dans une déclaration commune. Parmi les signataires : la présidente de la Région, Carole Delga, le président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, et le président de Conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric.

Ils considèrent que « les pistes de financements nouveaux portées par les collectivités concernées auprès du gouvernement sont en grande partie reprises dans les préconisations (du rapport Duron, NDLR). » Ils ajoutent que ces dernières leur « donnent raison sur le fait que ces deux projets de lignes (les LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Béziers-Perpignan, NDLR) sont parfaitement soutenables dans les années à venir, tout en maîtrisant la dépense publique. »

L’équation n’est plus technique ou financière mais bien politique

Pour les élus, « le scénario n°3 est le plus volontariste, du rapport » et ils souhaitent défendre cette idée devant le président de la République. Ils demandent ainsi à « être reçus en délégation avant l’écriture du projet de loi. » En effet, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, devra rendre sa décision dans un mois. De plus, une loi d’orientation des mobilités est prévue pour avril prochain. Et c’est cette dernière qui annoncera le calendrier de réalisation des projets.

 

 

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