Davos : Prix crystal, Macron, Merkel … Les 4 moments forts des premiers jours

L'Europe est à l'honneur pour le deuxième jour du Forum Économique Mondial de Davos. Le roi d'Espagne, Angela Merkel et Emmanuel Macron se sont exprimés face aux nombreuses personnalités présentes dans la station suisse, capitale du monde pour les 4 prochains jours. Mais que s'est-il passé durant les 2 premiers jours du plus grand forum économique mondial ? Séance de rattrapage ...

L’Europe est à l’honneur pour le deuxième jour du Forum Économique Mondial de Davos. Le roi d’Espagne, Angela Merkel et Emmanuel Macron se sont exprimés face aux nombreuses personnalités présentes dans la station suisse, capitale du monde pour les 4 prochains jours. Mais que s’est-il passé durant les 2 premiers jours du plus grand forum économique mondial ? Séance de rattrapage …

 

Manifestations anti-Trump

Le WEF venait à peine de débuter hier, mardi 23 janvier. Alors que le président américain doit se rendre à Davos le 25 janvier, un millier de personnes ont manifesté en centre-ville et dans plusieurs villes de Suisse. Organisée par les socialistes suisses et soutenue par les mouvements alter-mondialistes, la mobilisation n’a pas dégénéré. « Trump n’est pas le bienvenu  » et «la Suisse accueille les nazis » ont scandé les opposants qui étaient contre la venue du sulfureux président américain. Jeudi, une nouvelle manifestation contre l’arrivée de Trump a été interdite «à cause d’un fort enneigement ».

Remise des « prix crystal »

Chaque année, lors de l’ouverture du forum sont remis les « prix crystal ». En 2018, la star britannique Elton John, la comédienne australienne Cate Blanchett et l’acteur bollywoodien Shah Rukh Khan ont reçu ce prix décerné à des artistes œuvrant à améliorer l’état du monde. Le chanteur a été primé grâce à sa fondation qui lutte contre le sida. La prochaine présidente du jury du Festival de Cannes a été primée à la suite de son engagement pour les migrants, tout comme l’acteur Shah Rukh Khan.

 

Merkel face au protectionnisme

Angela Merkel a fait son grand retour international à la tribune du Forum économique de Davos. Alors que l’Allemagne n’a toujours pas de gouvernement, la chancelière allemande a notamment déclaré que « le protectionnisme n’est pas la bonne solution » face aux problèmes du monde. Dans un discours très politique, la chancelière a fustigé les montées du nationalisme. Pour elle, la poursuite de solutions nationalistes risque de créer un cercle vicieux rendant difficile la communication entre pays.

Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial, a évoqué les « temps difficiles  » que vit Angela Merkel et lui a maladroitement souhaité « bonne chance ». Une remarque qui a eu le don d’agacer la principale intéressée, qui lui a lancé, avec un sourire pincé : « Ne vous apitoyez donc pas sur mon sort, s’il vous plaît ». La chancelière allemande est rentrée à Berlin dans la soirée pour se consacrer aux laborieuses négociations qui l’attendent afin de constituer un gouvernement de coalition.

Macron : « France is back »

Il était attendu et on peut dire que son opération séduction a réussit à en juger les applaudissements de l’audience. Comme pour Angela Merkel, tous les ateliers du forum ont été interrompus pour laisser une totale attention aux paroles du président français. Et comme la chancelière allemande, il a fustigé la montée des nationalismes.

Mais le président Macron ne s’est pas arrêté là. Au contraire, il a su profiter de l’attente qu’il suscitait pour vanter les mérites d’une « France qui a tous les talents ». Face aux plus grands patrons de la planète, le chef de l’État a aussi vanté ses différentes réformes, notamment fiscales : « Quand vous prenez des risques, vous voulez une récompense, et bien, c’est comme ça que nous allons fonctionner ». Son but, draguer les investisseurs étrangers, comme il l’a fait il y a quelques jours à Versailles. Pour les rassurer, Emmanuel Macron a assuré avoir « une stratégie qui ne changera pas durant le quinquennat ».

« Nous avons besoin d’une Europe forte », a lancé le Président de la République. Dans son discours, Macron a annoncé bâtir « un plan à 10 ans » qui verra le jour à la fin de l’année 2018. Fondé sur quatre piliers (énergie, nouvelles technologies, migration et investissement), cette stratégie ne pourra se faire sans l’aide des entreprises, selon le chef de l’État. Il leur a d’ailleurs demandé « 3 devoirs : investir, partager et protéger ».

En résumé : « Les grands défis d’aujourd’hui ne se régleront que part une coopération entre les États et les entreprises ».

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