Au coeur d’un vide dressing toulousain

Les vide-dressings sont à la mode, et ce n’est pas Cristina Cordula, la plus célèbre des « relookeuses« , qui dira le contraire, elle, qui il y a quelques mois vidait ses placards sur un grand site de vente aux enchères. Toulouse n’a bien sûr pas échappé à cette nouvelle tendance, chaque semaine des vide-dressings permettent aux Toulousaines d’acheter de l’occasion (parfois du neuf) pour tous les goûts et toutes les bourses. Nous nous sommes glissés dans l’une de ces ventes aux allées bien rangées et aux portants lourds de cintres.

Dans un petit appartement du centre-ville, le salon a été aménagé en boutique éphémère spécialement pour l’occasion. Au milieu des quatre exposantes souriantes du jour, une vingtaine de femmes s’agitent de portant en portant, de cintre en cintre à la recherche de LA pièce coup de cœur à prix doux.

Une centaine vêtements étaient à vendre. / CP : I.L

Une jeune femme virevolte devant un grand miroir dans un manteau Sandro noir à 70 €. Véritable fashionista, Margot, 23 ans, coiffeuse est venue agrandir sa garde-robe. « J’ai le même en rose poudré ! Je l’ai payé 250 € », après une dizaine de minutes d’hésitation, un selfie envoyé à son mari pour un avi et discussion avec Ornela la vendeuse, elle repart avec sa trouvaille pour 45 €. Ici, plus qu’ailleurs, on marchande (dans la mesure du raisonnable bien sûr). 

« Les Toulousaines, elles recherchent généralement des pièces tendances, de marques et accessibles », estime Ornela, 32 ans, l’une des vendeuses du jour. Cette accro du shopping qui n’en est pas à sa première vente, a emmené trois valises de modèles, Zara, Mango, Sandro, Caroll, entre 2 à 3 fois moins cher qu’en magasin.

Un peu plus loin dans la pièce, Alyssa, femme au foyer de 28 ans, est justement venu chercher « des pièces tendances, mais qu’on ne trouve pas en magasin. Les vendeuses peuvent parfois trouver certaines pièces vieillottes, et bien moi elles font mon bonheur ».  Elle repartira ce jour là avec un sac en daim à 30 €, un chemisier bleu en dentelle à 10 € et une veste de tailleur à 180 €.

Comme dans toutes les ventes, ils y a les fashion victimes qui plébiscitent des petites marques et celles qui sont là pour du luxe (toujours à moindre prix bien sûr). Avec Maria, 34 ans, elles étaient bien servies ce jour là. Cette accro des belles choses est venue avec ses pièces de luxe aux prix très attractifs.

Elle a étalé des escarpins Roger Vivier à 150 €, un sac à main Louis Vuitton à 200 €, et des robes de soirée de créateurs. « J’ai toujours aimé les belles choses, et le concept de vide-dressings donne plusieurs vies à mes vêtements. Mon but premier est de vider mes armoires », confie la vendeuse qui détient 20 m2 de dressing dans son appartement !

Cette boutique d’un jour, improvisée par quatre copines qui ont beaucoup trop de vêtements, aura reçu en quelques heures une centaine de visites, et fait quelques heureuses.

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