Prisons : un projet d’accord remis aux syndicats et à la ministre de la justice

Le protocole, qui doit encore être validé par les surveillants, a été remis hier soir aux syndicats de l’UFAP-UNSA et la CGT et à la ministre de la Justice. Il prévoit la création de 1 100 emplois supplémentaires dans l’administration pénitentiaire.

Après un début de semaine marqué par un mouvement de blocage des prisons françaises, un « projet d’accord » issu de négociations a été soumis vendredi soir aux syndicats et à la ministre de la Justice. Le texte publié sur le site de l’UFAP-UNSA prévoit :

  • la création de 1000 emplois par an sur quatre ans
  •  un régime de détention défini pour les « détenus terroristes et radicalisés », permettant une « étanchéité totale de la gestion des détenus les plus dangereux »
  • des mesures pour améliorer la sécurité des gardiens

 

Le FO rejette cet accord

Le FO maintient son appel à la mobilisation. Il souhaite « durcir » le mouvement avec le « dépôt de clés » des surveillants. « Le dépôt de clés, c’est la mesure ultime », a expliqué Yoan Karar, secrétaire général adjoint de FO pénitentiaire. « Quand c’est comme ça, ce sont les forces de l’ordre qui prennent le relais », ajoute-t-il.

Pour rappel, vendredi, deux gardiens avaient été agressés par un détenu signalé pour radicalisation dans le centre pénitentiaire de Borgo en Haute-Corse. D’après la direction de l’administration pénitentiaire, 80 établissements sur 188 étaient bloqués vendredi. Auquel s’est suivi un mouvement de grève le 11 novembre.

Dans l’attente d’un retour concernant le protocole, de la base, les syndicats rappellent que « l’action continue dès le lundi 22 janvier à 6 heures. »

 

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