Ce mardi 16 janvier, en plein après-midi, on se serait presque cru au CES de Las Vegas dans le hall de la clinique Capio Les Cèdres… Le robot Da Vinci intéresse et questionne. Chaque année 300 patients (du service urologie) sont opérés grâce à la chirurgie assistée par robotique, et ce depuis 2009. « Le but de l’après-midi est avant tout de familiariser les patients à cette nouvelle technologie. Il y a beaucoup d’idées reçues sur l’utilisation de ces technologies de pointe, notre rôle est d’informer et de rassurer. » nous explique Yildiray Kucukoglu, le directeur de la clinique.
Il prolonge la main du chirurgien, le robot Da Vinci offre des avancées notables en matière de soins. Opérations plus rapides, cicatrices plus fines, précision sans précédent durant les manipulations… Pour que les patients se rendent compte de ces avancées, la clinique CAPIO-Les Cèdres a proposé pendant quatre heures une sensibilisation à ce nouveau type de chirurgie. Pas moins de 100 curieux, professionnels de santé ou encore opérés par Da Vinci, se sont pressés aux commandes de cette étrange pieuvre. Même nous, nous nous sommes laissé tenté par l’expérience…
Introduit au cœur du service urologie de la clinique depuis presque 10 ans, les professionnels de santé ont aussi pu partager lors de cet après-midi initiatique : « Le robot Da Vinci nous a apporté un véritable confort de travail et de soin. Ces bras ont une rotation à 360° que nous n’avons pas, sa précision n’a pas son pareil. De plus grâce, à sa caméra très performante nous profitons d’une vision décuplée sur notre patient. Les résultats sont de meilleure qualité, c’est indéniable ! Les incisions sont plus petites, les opérations moins longues… C’est un véritable atout. » explique Dr Mouly , urologue à la clinique.
Le robot Da Vinci en quelques chiffres
Si les patients qui se sont fait opérer grâce à l’assistance robotique n’ont eu que des avantages à profiter de ce type d’opération ; pour les cliniques et les hôpitaux, investir dans un tel matériel représente un coût : 2 000 000 €, frais d’entretien et de formation à ajouter. Car oui, 2 mois de formation sont nécessaires pour les chirurgiens, avant d’acquérir, et ça seulement au fil des années, une assurance sans faille. 3 500 robots sont actuellement en service dans le monde, dont 3 000 aux USA et 500 en Europe.
La France compte, quant à elle, une centaine de robots, 4 sont en Haute-Garonne (à l’Oncopole, à l’hôpital Rangeuil, à la clinique St-Jean et au sein des Cèdres) dans le monde, dont 3 000 aux USA et 500 en Europe. La France compte quant à elle une centaine de robots, 4 sont en Haute-Garonne (à l’Oncopole, à l’hôpital Rangeuil, à la clinique St-Jean et au sein des Cèdres)
« J’ai testé pour vous le robot Da Vinci ! »
Comme tout le monde cet après-midi , je me suis laissé tenté ! Assis devant l’unité, les pieds sur les pédales, les doigts dans les anneaux, je téléguide désormais le robot. J’oriente les pinces à distance vers une pièce de monnaie, dissimulée entre divers petits objets. Mes premières impressions sont assurées. Je trouve très facile le fait d’orienter les bras du robot, aucune résistance particulière, le mouvement est très souple, la pièce est attrapée et déplacée. Me voilà rassuré… L’espace d’un instant je me serais presque rêvé chirurgien… Presque !
Après quatre heures de Manipulation du Robot Da Vinci, le modèle dernière génération a regagné ses appartements avec le sentiment d’un devoir accompli. Patients et curieux ont donc pu appréhender cette chirurgie de demain. Rassurés, ils ont de ce fait mieux compris comment fonctionnait la machine. Une machine qui ne remplace pas l’homme mais l’accompagne dans sa mission.
En Haute-Garonne, 30% des patients sont opérés via la technologie Da Vinci, une chirurgie simplement qualifiée d’assistée par robotique ; un nombre en continuelle hausse.