Près de deux mois après la disparition du sous-marin argentin ARA San Juan, les circonstances de l’accident sont enfin établies selon le bureau américain du Renseignement Naval. Il a brutalement implosé tuant les 44 marins présents à bord.
« Le signal sonore détecté le 15 novembre 2017 est lié à la disparition du submersible », affirme dans un rapport le US Office of Naval Intelligence (bureau américain du renseignement naval, NDLR).
L’ONI, qui s’appuie sur des données recueillies par l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires, précise que le bruit enregistré le 15 novembre 2017 a bien été produit par l’implosion du San Juan.
Analysis of Acoustic Detection of the loss of the Argentine Submarine #ARASanJuan by US Office of Naval Intelligence pic.twitter.com/UCHjR8jQae
— NavyLookout (@NavyLookout) 10 janvier 2018
Une explosion équivalente à six tonnes de TNT
Au moment des faits le sous-marin se situait à une profondeur d’environ 400 mètres, libérant une énergie équivalente à celle produite par une explosion de près de six tonnes de TNT. Ce jour-là, le submersible de 66 mètres a implosé en quarante millisecondes. « Ils n’ont pas souffert, ils ne sont pas morts noyés. Leur mort a été instantanée », a précisé l’ONI. Du fait de la pression à cette profondeur, la coque du submersible a été entièrement « pulvérisée » et a sombré verticalement à une vitesse de 10 à 13 nœuds.
Un fait rarissime qui lance un débat public
D’abord maintenu dans l’espoir de revoir un jour leurs proches, les familles des victimes avaient perdu tout espoir à la suite de l’annonce de l’abandon des recherches. La disparition du sous-marin a relancé un débat en Argentine sur l’état des bâtiments de la Marine. Certains spécialistes et observateurs expliquent ce vieillissement des équipements par la réduction continue du budget militaire.