« Haine des Hommes » et « puritanisme » sont les maitres-mots de la tribune publiée ce mardi dans le journal « Le Monde ». Un texte accablant, co-signé par des centaines de femmes, dont une certaine Catherine Deneuve… Des écrits très vite dénoncés par de nombreuses féministes, mercredi, sur internet et les réseaux sociaux. Ces dernières accusent notamment les signataires de « mépriser » les victimes d’agressions à caractère sexuel.
Oeil pour oeil… Tribune pour tribune. Ce mercredi, Caroline De Haas a, à son tour, rédigé un texte (publié sur le site de France Info) condamnant les propos relayés hier par « Le Monde », et particulièrement les personnes qui les approuvent. Un discours qui pointe du doigt, entre autres, un manque de discernement entre « séduction » et « violence ». La militante féministe qualifie également les signataires de « récidivistes en matière de défense de pédocriminels ou d’apologie du viol », et qui continuent de contribuer à la banalisation des agressions sexuelles.
« Les porcs et leurs allié.e.s ont raison de s’inquiéter », réponse à la tribune publiée dans @lemondefr sur @franceinfoplus. Avec notamment @laurenbastide, @Claranote, @wonderlucie, @DASILVAMADELINE, @Sophie_Busson, @LaboDeLaLegiste, @enervee, @stophdr https://t.co/4R4eHcXMzq
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 10 janvier 2018
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« Elles essayent de refermer la chape de plomb »
Révoltées par les termes utilisés dans cette tribune, les féministes n’envisagent pas de laisser tomber le combat. Elles concluent notamment dans leur réquisitoire : « Les porcs et leurs allié.e.s s’inquiètent ? C’est normal. Leur vieux monde est en train de disparaître ».
Outre leur texte publié sur internet, de nombreuses personnalités ont également réagi sur les réseaux sociaux:
Dommage que notre grande Catherine Deneuve se joigne à ce texte consternant. Toutes nos pensées, hommes et femmes soucieux de la dignité des femmes, vont aux victimes de violence sexuelle, écrasées par la peur d’en parler
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 9 janvier 2018
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Cette étrange angoisse de ne plus exister sans le regard et le désir des hommes. Et qui conduit des femmes intelligentes à écrire des énormes âneries pic.twitter.com/3OEB2HNFzR
— laurence rossignol (@laurossignol) 9 janvier 2018
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Asia Argento, l’une des premières femmes à avoir dénoncé le comportement de Harvey Weinstein, a également interpellé la ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.
J’aimerais savoir ce que vous en pensez Madame le ministre @MarleneSchiappa, votre opinion sur cet article déplorable https://t.co/NY4kk8eaio
— Asia Argento (@AsiaArgento) 9 janvier 2018
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Chère @asiaargento
Je n’ai pas connaissance d’un homme qui aurait été renvoyé pour avoir « touché le genou d’une femme » par inadvertance en France comme décrit ici mais, s’il existe, qu’on me le présente…! https://t.co/nRE6WtpTiD— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 9 janvier 2018
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À lire aussi : « Harcèlement sexuel : nouvelle polémique autour de Catherine Deneuve »
L’affaire Harvey Weinstein a jeté le pavé dans la marre
Les mouvements « #BalanceTonPorc » et « #MeToo » dénoncés par Catherine Deneuve et les autres personnes signataires amèneraient à restreindre la liberté sexuelle. Pourtant, ces hashtags sont apparus peu après le scandale sexuel visant Harvey Weinstein, accusé d’agressions, d’harcèlement, et de viols. En octobre dernier, près d’une douzaine d’actrices ont témoigné contre le producteur américain. Depuis ce jour, de nombreuses tendances ont émergé sur la toile, dans le but de libérer la parole autour du harcèlement sexuel.