Pour Ségolène Royal, le contrat Ecomouv’ a été signé précipitamment

Ségolène Royal était l’invitée de France Info, jeudi 9 février. La ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, est principalement revenue sur la polémique autour du coût de l’abandon de l’écotaxe. 

C’est le rapport annuel de la Cour des comptes qui a lancé la polémique. L’écotaxe serait un immense gâchis, elle aurait coûté plus d’un milliard d’euros à l’Etat : 957 millions à rembourser la société Ecomouv’, puis 70 millions d’euros pour mettre en oeuvre l’écotaxe et la défaire. Mais ce n’est pas tout, cet abandon représente 10 milliards de recettes en moins pour l’Etat, tout ça pour rien.

Pourtant pour Ségolène Royal, « la France est reconnue sur la scène mondiale comme la nation de l’excellence environnement, et il faut que ça continue« . Mais lorsque Jean-Michel Aphatie, journaliste France Info, lui demande comment elle justifie ces 10 milliards d’euros de perdus, Ségolène Royal assure avoir protégé les Français, « on a protégé le contribuable« . Pourtant, elle nuance ses propos, « ce contrat signé avec Ecomouv’ l’a été par le gouvernement Fillon, précipitamment, à quelques jours du second de la présidentielle (2012). Je regrette que la mission d’information du Sénat n’ait pas éclairé, éclairci les raisons pour lesquelles il y a eu cette précipitation. Il y a toujours eu un doute. Pour quelles raisons François Fillon a-t-il signe ce contrat à quelques jours du second tour de la présidentielle, alors que normalement un gouvernement qui va s’arrêter, n’engage pas un pays sur des choses aussi lourdes. Il a signé un contrat qui garantissait à Ecomouv’, une société italienne, l’octroi d’une concession qui apportait à cette entreprise 220 millions d’euros par an, même si l’écotaxe ne rapportait rien« .

Pour Ségolène Royal, « il y a quelque chose de pas clair, dans le sens où c’était la première fois que l’Etat français sous-traitait à une entreprise privée et en particulier étrangère, la responsabilité de prélever l’impôt« .

Pour l’heure, le gouvernement a contesté les chiffres de la Cour des comptes, et a déclaré ne pas avoir cédé à la pression, mais mis fin à un choix bancal fait par la mandature précédente.

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