Le Toulouse Olympique XIII se prépare a débuté sa saison en Championship, ce samedi 4 février. Le Championship, c’est la compétition de rugby à XIII située en dessous de la Super League Europe, c’est donc une compétition de division 2. Le TO est à nouveau dans ce championnat et compte bien se classer parmi le top 4.
Après deux mois et demi de préparation, les hommes de Sylvain Houles et Christophe Toustou, sont prêts à affronter leur premier adversaire, l’équipe de Batley. Les bleus et blanc sont dans un état d’esprit positif après leur victoire contre les dragons catalans en match amical. « On est évidemment content et confiant, et c’est vrai que ça nous rassure. On voit que le travail fait durant l’inter-saison porte ses fruits. On est sur la bonne voie, je trouve que notre collectif est en place » explique l’entraineur Sylvain Houles. Il décrit l’équipe comme étant un groupe en demande constante d’apprentissage et c’est un point plus que positif, selon lui. Les entraîneurs attendent beaucoup de leurs joueurs sur cette compétition, qui s’annonce difficile autant physiquement que mentalement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils suivent une préparation physique intense avec leur coach, Adam Innes, accompagné de ses deux stagiaires Charlotte et Jonathon. Avec quatre à cinq entrainements par semaine, les teizistes ont tout pour réussir cette saison, malgré les gros adversaires qui les attendent.
Quatre équipes sortent du lot, les Hull Kingston Rovers, les London, les Featherstone et l’équipe de Batley. Hull Kingston Rovers est l’équipe la plus attendu, après leur relégation en 2017 de la Super League, elle se retrouve en Championship, et ce sera un adversaire de taille.
Une compétition complexe
Le Championship se compose de 31 matchs, et se découpe en deux phases. La première partie de la saison se fera en match aller-retour avec 23 matchs, en présence de douze équipes. En plus de ces matchs, il y aura la rencontre du Magic week-end, où toutes les équipes vont se s’affronter. À l’issue de cette première phase, les quatre premiers se qualifient pour la phase du « play-down » de la Super League, communément appelé le top 4. La seconde phase, appelée « The Qualifiers », se dispute par simple confrontation, sept au total. Les quatre premiers gagneront le droit d’évoluer en Super League, la saison suivante, alors que les quatre derniers resteront en Championship.
L’objectif du club, comme l’explique le président, est de se classer dans ce top 4, et faire un maximum de chemin au haut niveau. Si le TO se débrouille bien, il pourra prétendre à jouer quelques matchs en Coupe d’Angleterre (match éliminatoire).
« Le rugby à XIII se joue avec le même ballon que le XV, mais c’est pour moi complètement différent »
Selon Sylvain Houles, l’entraineur des treizièmes toulousains, le rugby à XIII n’a rien à voir avec le rugby à XV. Il avoue même ne pas connaître les règles du XV . « ça se joue avec un ballon ovale, mais pour moi c’est deux jeux différents. C’est comme si tu me parlais du basket-ball et du football, ça se joue avec un ballon rond mais c’est totalement différent. Beaucoup de gens les comparent mais ça se joue avec des athlètes différents, ce n’est pas les mêmes règles » explique-t-il. Pour les plus nuls, voici un décryptage rapide de quelques règles du rugby à XIII.
Pas de plaquage comme au XV, les joueurs doivent « tenir » l’adversaire et ils ont 5 « tenu » avant de récupérer le ballon. « Soit on leur rend le ballon à l’endroit où il y a eu le dernier « tenu », soit on leur rend en tapant au pied pour gagner du terrain » explique Sylvain. Deuxième point, à chaque fois qu’un joueur est au sol, il n’est pas obligé de lâcher le ballon, mais juste de le passer à un coéquipier afin de reprendre le jeu. La défense, elle, doit se trouver à 10 mètres de chaque « tenu ». La plus grosse différence entre le XV et le XIII, c’est le temps de jeu effectif. En effet au rugby à XIII, les temps de jeu sont entre 60 et 70 minutes par match, ce qui est énorme. « On est tout le temps en mouvement et c’est réellement des athlètes de haut niveau. On n’a pas ce phénomène de sauter, de pousser comme à XV. On peut jouer plus de ballon parce qu’on n’a pas besoin des avants pour déblayer, on reste debout et on joue en vitesse » explique l’entraineur.
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Vous l’aurez compris, le rugby à XIII, ce n’est pas comme le XV, avec des plaquages ou des touches impressionnantes mais la beauté du geste reste la même. Maintenant que les joueurs du TO ont tout pour réussir, il ne leur reste plus qu’à appliquer leur savoir, samedi 4 février, pour leur premier match à domicile.