M.Zihad a été condamné ce lundi 30 janvier par le Tribunal de Grande Instance de Toulouse à 4 mois de prison ferme pour vol en recidive À l’origine de cette 33e condamnation, une voix imaginaire qui lui aurait demandé de voler plusieurs sacs.
« Je n’avais pas pris mon traitement depuis près de deux semaines et j’ai entendu une voix qui me harcelait et me demandait de voler des sacs. » Ce n’est surement pas la voix de la sagesse qui a résonné dans la tête de M.Zihad dans la soirée du jeudi 26 janvier 2017. Cet homme de 42 ans au pedigree impressionnant de plus de 32 mentions judiciaires ( dégradations, vols, stupéfiants,etc.) était jugé ce lundi 30 janvier, au Tribunal de Grande instance de Toulouse en comparution immédiate pour avoir volé trois sacs à la tire dans plusieurs restaurants du centre-ville toulousain. » Je ne vous dis pas bonjour, mais re bonjour » s’exclame le président de la Cour lors de l’arrivée du détenu jugé pour un autre délit, il y a moins d’une semaine. Un prévenu se présentant à la barre dans un état visiblement second, les bras remplis de pansements. » On m’a enlevé en prison mon blouson, mes chaussures et mon tabac, j’ai fait une crise de schizophrénie et je me suis taillé les veines hier » déclare le prévenu au Président. Des fragilités psychologiques que l’individu, décrit par la cour comme « accro à la cocaïne », utilise pour justifier son acte. Une version que conteste le président et la procureure : » Vous n’étiez pas dans un état délirant lors de votre arrestation et l’expertise psychiatrique vous a jugé responsable de vos actes » rappelle le président au détenu. Avant que la procureure, Florence Poudens rajoute dans son réquisitoire : » Vous vous servez de votre souffrance psychologique comme excuse pour justifier vos actes. »
Condamné à 4 mois de prison ferme
Compte tenu de son important casier judiciaire, 6 mois de prison ont été requis par la procureure adjointe. Le président s’est montré un peu plus clément dans son jugement. M.Zihad et sa voix imaginaire ont été condamnés à 4 mois de prison ferme et à verser 509€ d’amende. Une 33e condamnation qui a particulièrement indigné le prévenu qui avait demandé lors de sa défense un suivi judiciaire ou un transfert en hôpital psychiatrique. Maintenu en détention judiciaire, il est retourné à l’issue de l’audience à la maison d’arrêt de Seysses.