Vendredi 27 janvier, le nouveau président Américain Donald Trump a signé un décret contre l’immigration. Les entreprises Américaines comme Starbucks et Airbnb ont décidé de contre-attaquer en aidant les réfugiés, à leur manière.
Les grands patrons Américains se sont vite insurgés contre la décision prise par Donald Trump, vendredi 27 janvier, qui prévoit l’interdiction d’entrée sur le territoire américain des réfugiés. C’est l’entreprise Starbucks qui a réagit en premier. Howard Schultz, son PDG, a affirmé, dimanche 29 janvier, qu’il recruterait 10 000 réfugiés durant les 5 prochaines années, « ceux qui fuient la guerre, la violence, la persécution et la discrimination ». Les premières embauches se feront dans les enseignes américaines auprès des personnes qui ont servi l’armée en tant qu’interprète et personnel de soutien. Mais Howard Schultz a appelé ses enseignes implantées partout dans le monde à suivre le geste : les embauches se feront dans « les 75 payes où Starbucks fait affaire ».
« Nous sommes dans les affaires pour inspirer et nourrir l’esprit humain, une personne, une tasse et un voisinage à la fois. Peu importe si ce quartier est dans un état rouge ou un état bleu, un pays chrétien ou un pays musulman, une nation divisée ou une nation unie. Cela ne changera pas. Vous avez ma parole à ce sujet. »
Le co-fondateur d’Airbnb, Brian Chesky, a aussi pris la parole. Il a rappelé qu’Airbnb avait déjà mis en place un système de « catastrophes naturelles » qui permet aux particuliers d’offrir leurs logements aux réfugiés et voyageurs bloqués dans les aéroports par ces restrictions.
Airbnb is providing free housing to refugees and anyone not allowed in the US. Stayed tuned for more, contact me if urgent need for housing
— Brian Chesky (@bchesky) 29 janvier 2017
« Airbnb fournit des logements gratuits aux réfugiés et à tous ceux qui ne sont pas autorisés aux États-Unis. Je reste à l’écoute pour plus d’informations, contactez-moi si vous avez un besoin urgent de logement. »
Lyft, plateforme américaine qui propose la location de voitures a assuré qu’elle ferait un don de 1 million de dollars à l’organisation de défense des droits civiques, American Civil Liberties Union (Aclu), au cours des quatre prochaines années. « Le décret est contraire aux valeurs fondamentales de Lyft et de notre nation. Nous nous opposons fermement à ces mesures et nous ne garderons pas le silence sur les questions qui menacent les valeurs de notre communauté. »
3/ We are donating $1,000,000 over the next four years to the ACLU to defend our constitution. https://t.co/0umGOlkhSx
— logangreen (@logangreen) 29 janvier 2017
Les grandes entreprises américaines réagissent toutes sur les réseaux sociaux. Apple, Microsoft, Google prennent la parole contre le décret.
Our thoughts on yesterday’s U.S. Executive Order on Immigration https://t.co/XaVk2z1sQj on @LinkedIn
— Satya Nadella (@satyanadella) 28 janvier 2017
« Nos réflexions sur le décret américain d’hier sur l’immigration », Satya Nadella, PDG de Microsoft.
Qu’est-ce que prévoit le décret de Donal Trump ?
Vendredi 27 janvier, Donald Trump signait le décret anti-immigration. Il interdit pendant 80 jours l’entrée, aux Etats-Unis, des ressortissants et réfugiés venant de 7 pays : Yémen, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Irak. Les réfugiés syriens ne peuvent plus demander asile. La mise en place du décret a été mis en place directement. Dimanche 29 janvier, AirFrance a interdit une quinzaine de passagers d’embarquer vers les Etats-Unis. D’après le New-York Times, entre 100 et 200 personnes été interpellées à leur arrivée dans les aéroports américains.
Des associations ont déposé plainte contre le président et des manifestations continuent, lundi 30 janvier, dans tout le pays. A New-York et en Virginie, des juges fédéraux ont déjà émis un sursis d’urgence au décret, interdisant les autorités américaines de refuser l’entrée aux réfugiés dans la ville.