La Silicon Valley s’exporte à Toulouse pour un projet… dingue !

La start-up californienne Hyperloop Transportation Technologies était mardi 24 janvier au matin à Toulouse Métropole. Elle était reçue par les élus Jean-Luc Moudenc, sous sa casquette de président de Toulouse Métropole, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Pascal Mailhos, préfet de la région Occitanie. La raison de ce rassemblement, un projet : créer un tout nouveau type de transport qui… comment dire… sort tout droit d’un rêve.

Voilà le type de capsule qui pourrait devenir le prochain moyen de transport toulousain.:Photo Hyperloop

Parcourir Toulouse – Montpellier, soit environ 250 kilomètres, en seulement 24 minutes… 1 200 km/h… De la folie ! Même ici, à la rédaction, l’idée en a fait partir quelques uns dans des projections totalement barrées… En même temps, une sorte de train supersonique, qui sillonne les plaines dans un tube transparent, on ne connaît pas. Des gens terrifiés, qui voyagent en hurlant pendant le trajet… Pourra-t-on les voir ou les entendre ? Passeront-ils trop vite ?

Pendant la conférence, les sujets ne tournaient pas réellement autour de ça. La première rencontre était plus formelle, néanmoins, il y a quelques trucs à dire.

Un enthousiasme non dissimulé

« Welcome ici… à Toulouse« . C’est sur ces mots que Jean-Luc Moudenc a accueilli Dirk Ahlborn et Bibop Gresta, les co-fondateurs de Hyperloop TT. Le président de la Métropole s’est félicité du choix de la start-up de s’installer dans la Ville rose. C’est en effet du côté de l’aérodrome de Francazal que les Californiens posent leur valise. À terme, c’est tout un pôle de Recherche & Développement qui va y éclore.

« Toulouse est une des métropoles les plus dynamiques en Europe, la plus dynamique en France, c’est un bonheur de voir la Californie s’installer ici. Cela vient s’inscrire dans la voie qu’a pris depuis une vingtaine d’année notre ville. »

Bibop Gresta et Dirk Ahlborn se sont exprimés devant une assemblée très attentive./Photo MM

Les deux fondateurs de la start-up ont eux aussi montré leur plaisir de s’installer ici. « Toulouse est une ville d’innovation, elle contient beaucoup de talents, beaucoup de zones très actives. Nous sommes fiers de ce que nous faisons, et fiers de la faire ici. »

Des points qui font pourtant grincer des dents

Si 50 emplois devraient être créés presque immédiatement, les questions concernant le cap que veulent prendre les Californiens ne sont pas toujours suivies de réponses claires. Ainsi, lorsque certains demandent si d’autres emplois allaient être créés à moyen terme, messieurs Ahlborn et Gresta  ne parviennent pas à rassurer. « Nous existons depuis des années, et au départ, des gens se sont réunis par passion, pas pour de l’argent. Il est évident qu’aujourd’hui, tous nos collaborateurs ont un revenu. Mais il s’assimile pour beaucoup à des actions« . Pour les nommer autrement, Dirk Ahlborn a parlé de stock-options. Un système d’emploi « pas à la Française« , qui risque de faire parler…

De même, il est évident que le projet ne peut pas émerger tout de suite. Plusieurs stades d’avancée vont être de rigueur. Pour l’instant, seul le premier est clair : réaménager un site de Francazal à l’activité encore moribonde. Pour le reste, une évolution progressive va se mettre en place. Cependant, tout cela semble encore très abstrait, sans réelle échéance… Le projet Hyperloop, aussi fou qu’intéressant, va donc devoir mûrir un peu avant de pouvoir accrocher la confiance de tous.

 

 

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