Tatouage : le 10ème art ?

Signe de reconnaissance ou simple ornement corporel, le tatouage a traversé l’Histoire et gagné ses lettres de noblesses. Vu au début comme une pratique de bad boy, il est aujourd’hui considéré par de plus en plus de personnes comme un art.

Aux origines, le tatouage n’avait pas grand-chose à voir avec ce qu’on connait. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que les tatoueurs commencent à utiliser des éléments plus artistiques, en repensant le dessin, la composition ou encore les couleurs utilisées. Il faut attendre les années 70 pour que des tatoueurs commencent à s’autoproclamer artiste, comme Sailor Jerry. Depuis, le tatouage a gravi les échelons jusqu’à obtenir le surnom de « 10e art » et se paye le luxe d’expositions dans des musées, des salons et même un mondial organisé chaque année en France. « Les techniques et les graphismes se sont affinés, se partageant et s’enrichissant à la vitesse des réseaux en ligne. Ce foisonnement a permis l’émergence de nouveaux courants artistiques, issus de tous les coins du globe et influençant une génération entière d’artistes tatoueurs » analyse Karine Grenouille, du syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT).

De l’incontournable style maori ou nouvelle mode graphique le tatouage a sa véritable identité graphique. Retour en image sur son évolution et les nouvelles tendances artistiques :

Les indémodables :

  • Le Maori : Initialement, le tatouage Maori (ou Moko) prend ses racines chez les civilisations tribales du Pacifique. Il est alors un symbole de spiritualité et représente le statut social. Aujourd’hui on parle de tatouage d’inspiration Maori car le Moko est réservé à ceux qui connaissent les symboles et les codes de cette tradition.
  • Le Old School : Popularisé entre les années 20 et 40, le tatouage Old School a une histoire forte qui tire ses origines aux États-Unis. Surtout porté par les adeptes de rock, les bickers ou encore les marins, il se reconnait à ses traits épais et ses couleurs vives et variés. Il répond à des codes, chaque symbole ayant une signification. La rose rouge, par exemple, peut être la représentation de l’amour ou encore la douleur du deuil ou le sang.
  • Le tatouage japonais : Contrairement aux tatouages occidentaux, le tatouage japonais, pour respecter la tradition, doit être fait totalement à la main. Ce sont de véritables œuvres d’art qui peuvent prendre plusieurs années. Il est souvent associé aux Yazuka pour qui le tatouage était une façon de prouver son courage et son endurance, les pièces allant des épaules au bas des fesses.

Une photo publiée par Tattoo ink (@tattoo_yay) le 10 Déc. 2016 à 10h46 PST

Aujourd’hui, de nouvelles modes apparaissent. Le tatouage se fait plus discret et plus graphique. Au delà du symbole c’est l’esthétique qui prime.

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Les nouvelles modes :

  • Le minimaliste : Souvent apprécié pour sa discrétion, le tatoo minimaliste séduit de plus en plus. Bien que le tatouage se démocratise il reste encore tabou, surtout dans le monde de l’entreprise. Pour beaucoup, le tatouage minimaliste est donc la solution.

Une photo publiée par Jaz (@jazminevaughan) le 14 Janv. 2017 à 13h57 PST

  • Le dot : Ce n’est pas à proprement parler un style mais plus une technique de tatouage. Le dot, comme son nom l’indique, est un travail point par point de la pièce. Une technique qu’on retrouve dans plusieurs modes d’expressions graphiques, comme l’illustration ou même le pointillisme en peinture. Le « dotwork » demande beaucoup de technique mais donne, au final, un rendu très spécifique.
  • Le mandala : Ce motif, présent dans la culture bouddhiste, est une invitation à la méditation. Il est aussi considéré par certains comme un porte-bonheur. Sa forme symétrique et harmonieuse ramène à la signification de la « totalité ».
  • Le graphique : Dans les tatouages graphiques ont distingue deux styles : les formes géométriques et les courbes. Cette nouvelle forme peut s’expliquer en partie par la reconversion de graphistes dans le tatouage.

 

Une photo publiée par miiiiinch (@miiiiinch) le 12 Oct. 2016 à 10h43 PDT

  • Le full black : Le principe est de faire un motif en négatif, comprenez la peau est recouverte de noire et la peau qui n’est pas recouverte forme le dessin. Cette pratique reste encore marginale et est surtout appréciée des initiés.

 

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