Personne n’y croyait et pourtant le projet de loi a été adopté. L’Assemblée a finalement voté pour l’obligation de mettre des caméras dans les abattoirs français.
Selon les mots d’Olivier Falorni, le député à l’origine de cette proposition de loi, « c’est ce qui fait le sel des décisions parlementaires ». Jeudi 12 janvier dans la soirée, à l’issue d’une longue journée de riches en débats, L’Assemblée Nationale a finalement voté pour la proposition de loi relative » au respect de l’animal en abattoir » à 28 voix contre 4. Les députés à avoir voté contre sont trois députés des Républicains et un de l’UDI.
Le but de cette loi, accroître la transparence des quelques 960 établissements de découpe en France, notamment sur les conditions de mises à mort des animaux. Cette loi intervient après une année 2016 marquée par de nombreux scandales dans les abattoirs français, révélés par l’association L214.
Concrètement, cette loi prévoit l’installation de caméras qui filmeront en permanence les lieux où les animaux sont manipulés, « qu’il s’agisse des lieux d’acheminement, d’hébergement, d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage ou de mise à mort ». Les images seront conservées durant un mois au maximum, et ne pourront être visionnées que par des vétérinaires et des associations de protection animale, afin de s’assurer du traitement correct des bêtes.
Après avoir été voté à l’Assemblée, ce texte doit désormais passer par le Sénat avant de repasser devant l’Assemblée pour une seconde lecture. A l’issue de cette seconde lecture, la loi devrait être appliquée entre juin et septembre.