Dans les transports toulousains, des œuvres d’art contemporaines pour voyager une deuxième fois

Elles passent inaperçues tant elles se fondent dans le paysage. Trente-neuf oeuvres d’art contemporaines sont pourtant présentes dans les stations de métro et aux arrêts de tram. Leur but ? Embarquer le voyageur vers une autre destination que celle qu’il avait initialement prévue.

 

Voyager dans les transports peuvent être une formalité mais peut aussi s’avérer long pour certains utilisateurs. Pour mettre un peu de baume au coeur des usagers, le réseau Tisséo a décidé de parer ses stations de métro et certains de ses arrêts de métro d’oeuvres d’art contemporaines. Pour Tisséo, il s’agit de donner « un sens supplémentaire au mouvement au travers de l’oeuvre d’art. « Confronté sans le vouloir à l’expression artistique, il va soudainement emprunter les chemins de la sensibilité. Une autre lumière, celle proposée par l’artiste, peut le toucher », continue encore le gestionnaire du réseau de transport urbain.

Vous pouvez ainsi apercevoir des « puits de couleur » à la Roseraie : une série d’orifices percés dans le sol dans lesquelles sont placés des cadres de couleurs et recouverts d’une plaque de verre. Ou encore le « Futur Garden », sorte de pots à fleur gigantesques où sont plantés des kiwis situés en hauteur à la station des Argoulets.

 

 

Des œuvres souvent ignorées des Toulousains

 

Si les œuvres sont présentes depuis 2016, elles restent souvent méconnues des Toulousains. Quand on les interroge, ils sont peu à savoir que ces structures sont des œuvres. A l’image de Sandrine, usagère régulière des transports qui pensait que « Future Garden » faisait partie du mobilier urbain mis en place par la ville. D’autres comme Andrew, jeune usager du tramway, ne sont pas spécialement fan des sculptures qu’ils peuvent croiser sur leur chemin. « J’ignorais que c’était mis là par Tisséo. En tout cas, je ne trouve pas ça très beau ni spécialement utile », selon lui.

Enfin, des Toulousains sensibles à l’initiative déplorent un manque de signalétique. « J’en connais quelques unes mais il y a des endroits où j’ai eu beau chercher, je n’ai rien trouvé faute de plaque descriptive« , nous explique Corinne. Une initiative louable donc mais à perfectionner.

 

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