8885 Français qui ont franchi le pas et se sont ôtés la vie en 2014, selon un rapport de l’Observatoire national du suicide publié lundi 5 janvier. Pour endiguer ce nombre funeste, la journée nationale de prévention du suicide propose des moments d’échange et de réflexion. À Toulouse, cette 22e journée a été l’occasion de s’intéresser à deux populations particulièrement exposées au suicide : les personnes âgées et les détenus.
Un suicide chaque heure. C’est la situation actuelle en France d’après l’Observatoire national du suicide. Pourtant, il semblerait qu’il y ait eu, entre 2003 et 2014, une baisse de 26% du taux de suicide. Malgré cet abaissement la France fait partie des pays européens au taux de suicide le plus élevé. Elle se situe derrière les pays de l’Est, la Finlande et la Belgique.
Il faut savoir en plus que le nombre de suicides serait sous-estimé. En effet, le taux actuel ne prend en compte que les morts déclarées comme telles sur le certificat de décès. Le nombre réel de suicides en France avoisinerait plutôt les 10 000 personnes.
Parmi les populations susceptibles de se suicider, on dénombre : les jeunes, les minorités sexuelles, les agriculteurs, les détenus et les personnes âgées. Ce sont les deux derniers groupes qui ont été au centre des discussions de la 22e journée nationale de prévention du suicide en région Occitanie. Toute la journée, à l’hôtel de région d’Occitanie, des professionnels de la santé sont intervenus pour évoquer la gestion du suicide dans leurs milieux respectifs.
Personnes âgées : une population à risque face au suicide
Les personnes issues du troisième âge sont celles qui se suicident le plus en France. Ce sont les hommes qui passent le plus à l’acte. D’abord ceux entre 45 et 54 ans (33,4 pour 100 000 individus) puis, les hommes âgés de plus de 74 ans (59,4 pour 100 000). Aujourd’hui, il s’agissait de parler de cette catégorie de personnes et des moyens pour éviter cet ultime recours.
Les professionnels du milieu de la santé se sont retrouvés autour d’une table ronde. Chacun a fait part de son expérience pour ce qui est du suicide chez les personnes âgées. Certains ont même évoqué des procédures pour gérer le suicide chez les personnes concernées. Les personnes susceptibles de se suicider sont d’abord repérées. Puis, il faut visualiser l’urgence grâce à la manière dont le malaise s’est exprimé (idées noires, mal-être etc.). Enfin, il est nécessaire d’établir la dangerosité de la démarche (est-ce une idée réfléchie ? à quel point ?). Quand ce processus est complet, des changements doivent avoir lieu pour permettre une amélioration de l’état de santé de l’individu.
Des discussions clôturées par un moment d’échange avec le public. Des voix différentes qui n’en ont fait qu’une seule afin de mettre fin à la souffrance – physique et psychologique – des personnes suicidaires.