« Si vous échouez, nous échouerons le même jour ou le jour d’après »

Emmanuel Macron est en visite depuis ce mercredi 31 janvier en Tunisie. Il a rencontré son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi, au palais présidentiel de Carthage. 

C’est dans un contexte tendu de désenchantement social et économique que le président français réalise depuis hier, sa première visite présidentielle en Tunisie. Début janvier, des rassemblements contre la hausse des prix ont donné lieu à des incidents avec les forces de l’ordre qui ont coûté la vie à un manifestant à Tebourba, non loin de Tunis. De plus, environ 900 personnes avaient été arrêtées.

La France soutient la démocratie tunisienne

Au cours de ce passage en Tunisie, L’État français souhaite afficher sa volonté d’encourager le seul pays rescapé du « Printemps arabe » de 2011. Le chef de l’État rencontrera à cet égard des représentants de la société civile. L’Élysée a affiché son soutien par « un message fort » pour soutenir la transition démocratique. 
Au palais de Carthage, le locataire de l’Élysée à souligné qu’une « étape fondamentale » se jouait dans le pays, sept ans après la révolution de 2011 qui a renversé la dictature de Zine El-Abidine Ben Ali. Emmanuel Macron a ainsi tenu à « rendre hommage » au « travail effectué » par M. Essebsi et qui, a-t-il précisé, « est aussi porté par le peuple tunisien ». 

Une visite aux enjeux économiques et un soutient aux jeunes

Afin de concrétiser ce « soutien » proclamé à la Tunisie, M. Macron a confirmé que la France allait bien consacrer 1,2 milliard d’euros à différents dispositifs d’aide entre 2016 et 2020, précisant que 500 millions d’euros suivront entre 2020 et 2022. Persuadé que la Tunisie ne pourra s’en sortir en misant uniquement sur sa fonction publique, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un fonds de « soutien au développement, à l’entreprise et aux initiatives de la jeunesse » visant à lutter contre le chômage des jeunes diplômés, qui atteint 35 % dans le pays. « La jeunesse tunisienne doit réussir en Tunisie », « Il y a une jeunesse ici qui est la mieux formée de tout le Maghreb, du Machrek, du proche et du Moyen-Orient (…), elle a tout pour réussir. »
Afin de l’accompagner, Béji Caïd Essebsi et Macron ont annoncé la création prochaine, à Tunis, d’une université franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée, qui abritera divers partenariats académiques entre institutions des deux pays. Le financement du projet reste toutefois à boucler.

La visite d’état se poursuit aujourd’hui, le président français et son homologue tunisien se rendrons au musée du Bardo, là où avait lieu un attentat le 18 mars 2015. Pour rappel, 21 touristes étrangers et un policier tunisien y avaient trouvé la mort.

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