Airbnb ne va reverser que 200 000 € de taxe de séjour à Toulouse

Dans un communiqué publié ce lundi 29 janvier, l’entreprise Airbnb annonce qu’elle reversera 13,5 millions d’euros de taxe de séjour aux communes françaises.

Et c’est la ville de Paris qui sera la principale bénéficiaire de cette collecte automatisée, puisque la capitale va toucher près de 7 millions d’euros. Soit 6 678 000 euros de plus que Toulouse, qui ne touchera que 200 000 euros de taxe de séjour. Compréhensible, quand on sait que la plateforme génère 1,7 milliard de chiffres d’affaires rien que sur la capitale qui compte 70 000 des 300 000 logements mis en location en France.

Qu’est-ce que la taxe de séjour ?

Pour chaque réservation effectuée dans l’une de ces villes, Airbnb prélève un petit montant aux clients. « Airbnb se charge ensuite de remettre les taxes collectées aux autorités fiscales compétentes pour le compte des hôtes« , explique la plateforme. Récemment, l’Assemblée nationale a alourdi la taxe de séjour, en permettant aux collectivités de fixer cette taxe entre 1% et 4% du prix hors taxe de la nuitée par personne. L’année dernière, plus de 550 000 euros avaient été versés aux stations de ski des Alpes.

Toulouse très mal placée

Alors que Paris va recevoir près de 7 millions d’euros, soit la moitié du montant versé, la Ville rose ne recevra que 200 000 euros, soit moins que des villes comme Lille, Strasbourg, La Rochelle et Cannes. Ne parlons pas de Nice, qui recevra 863 000 euros ou encore Marseille avec 792 000 euros. La ville voisine de Toulouse, Bordeaux, recevra quant à elle 661 000 euros.

Alors pourquoi Toulouse reçoit-elle si peu ? Parce que Toulouse ne compte que 5 400 références de location. Et même si la ville de Strasbourg n’a de son côté que 3 200 locations, elle génère tout de même 143 000 nuitées annuelles contre 134 000 entrées par an pour la Ville rose. De plus, Toulouse assure une moyenne de 1 200 euros de revenus annuels aux propriétaires, ce qui reste encore très faible comparé aux autres grandes villes de l’hexagone. L’attractivité de la ville serait-elle en chute libre ?

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