« La propreté de la ville est entre les mains des Toulousains ! »

Il ne faut pas se promener bien longtemps dans l’hyper-centre de Toulouse pour croiser cartons à l’abandon, poubelles éventrées ou même, plus insolite, canapé en kit jonchant le trottoir. Cette constatation, Emilion Esnault, Président de la Commission Propreté et Stratégie proximité des pôles territoriaux de Toulouse Métropole, l’a faite, lui aussi, il y a bien longtemps. Après des années de sensibilisation, pour le conseiller municipal délégué, il est aujourd’hui temps de verbaliser. Explications.

« La propreté du centre-ville, c’est simple, ça marche sur 2 jambes ! Il y a le fait de nettoyer, bien sûr, et c’est notre mission, mais il y a aussi le fait de ne pas salir. Et c’est là-dessus qu’il y a des progrès à faire.» Emilion Esnault l’a constaté par lui-même, mais a aussi reçu de nombreuses remarques et invectives de la part des Toulousains, excédés par l’état de leur ville. Et même si depuis une quinzaine d’années les comportements ont tendance à changer et à se responsabiliser, il fallait maintenant passer à la vitesse supérieure. « Les campagnes publicitaires, les diverses sensibilisations ne suffisaient plus, la verbalisation était le seul moyen de pallier la situation…» Et c’est chose faite !
De 25 à 35 agents, en civils, sont désormais chargés de prendre sur le fait les pollueurs urbains de la Ville rose.

« Les amendes seront de 68€, minimum »

Pour pouvoir verbaliser, cette nouvelle brigade anti-incivilité devra prendre les pollueurs sur le fait. Si ce n’est pas le cas, ils devront mener l’enquête pour les retrouver (grâce à des indices laissés sur leurs déchets : adresses sur des emballages, noms sur des courriers au cœur des poubelles oubliées…) Le montant des amandes commence à 68€, mais si récidive il y a, il pourrait dépasser la centaine d’euros.

À ceux qui, adeptes du lâcher de mégot sauvage, pourraient s’insurger contre cette nouvelle verbalisation, Emilion Esnault répond que l’objectif n’est absolument pas de rapporter des bénéfices à la municipalité ou à la métropole, mais bien de changer le comportement des autochtones de façon pérenne, tout en améliorant l’image de la ville et le cadre de vie de ses habitants.

Emilion Esnault en est conscient il y a encore du chemin à faire pour que Toulouse étincelle, mais il espère, grâce à cette nouvelle stratégie que de véritables efforts seront faits dans les mois à venir par l’ensemble des Toulousains.

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