Blue-Monday à Toulouse : « Connais pas ! »

Durée d’ensoleillement restreinte, économies parties en fumée lors des achats de Noël, bonnes résolutions déjà envolées, reprise du travail parfois difficile… Voilà les principales causes qui affecteraient le « moral des troupes » en ce 3e lundi de janvier, selon le psychologue britannique Cliff Arnall. Mais celui qui pensait jeter un pavé dans la mare avec son décryptage, n’avait certainement pas pris en compte le caractère particulièrement optimiste des Toulousains. Ce lundi midi, à la sortie des lycées, dans les parcs et jardins ou encore Place du Capitole, un seule réponse des toulousains à l’évocation de ce Blue-Monday : « Connais pas ! »

Pour Sophie, le Blue-Monday c’est comme le Black-Friday « Une théorie que l’on veut nous imposer ! », et les Toulousains, qu’on leur impose les choses, ils n’aiment pas ! La totalité des personnes interviewées ce lundi midi dans le centre de Toulouse sont unanimes, « Voici un lundi comme les autres ». Si Mathieu nous a bien avoué que « Tous les lundis sont plus ou moins compliqués… Disons qu’il faut relancer la machine », ce lundi en particulier, le troisième de janvier, n’a pas attiré plus que ça son attention.

Voici un florilège des réponses obtenues ce lundi 15 janvier à Toulouse à propos de ce Blue-Monday :

Mais alors d’où viendrait cette triste réputation donnée à ce 3e lundi de janvier ? Nous avons posé la question à Karim Fathi-Berrada, psychologue spécialisée en thérapie brève sur Toulouse : « Si le Blue-Monday est d’abord issu d’une campagne publicitaire, il n’est pas fondé sur du sable et peut s’expliquer par plusieurs facteurs. La saison est une des principales explications de ces phases qui peuvent s’apparenter à de la déprime. La baisse de la luminosité, la durée réduite de l’ensoleillement, notre inactivité plus importante à cette saison et le fait d’être un peu plus privé de lien social, peuvent aussi l’expliquer. De plus nous sommes aussi dans une période d’après-fêtes, qui n’est pas pour tout le monde une période assimilée à de la joie. Et puis enfin le lundi est aussi un jour anxiogène, avec en ligne de mire tout le travail de la semaine à effectuer. »

Vous l’aurez compris, si Outre-Manche cette journée est particulièrement dédiée à la déprime, à Toulouse le virus n’est pas prêt à se propager de si tôt !

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