Tribune des 100 ou des 30 femmes, deux camps s’affrontent

Ce mardi 9 janvier dernier, 100 femmes signaient une tribune sur le Monde. Composé entre autres de Catherine Deneuve et l’auteure Catherine Robbe-Grillet, ce collectif avait pour but de dénoncer les retombées des mouvements #MeeToo et Balance ton Porc. Dès sa publication, ce texte a créé la polémique sur les réseaux sociaux et dans les médias. Deux camps sont nés.

Depuis mardi, les réseaux sociaux sont en surchauffe. Les débats affluent, les interviews pleuvent. Voilà une affaire qui fait couler beaucoup d’encre. La tribune des 100 femmes n’en finit pas de faire parler : « Anti-féministes », « réactionnaires » ou encore « inconscientes » … Suite aux nombreuses révélations de scandales sexuels durant des mois, la parole de ces femmes est mal reçue.
Et les polémiques n’en finissent pas. Hier Catherine Millet, co-auteur de la tribune des 100 femmes, déclarait publiquement « regretter de ne pas avoir été violée » car comme ça elle aurait pu confirmer « que du viol, on s’en sort ». Un tirade qui a fait le tour des médias et qui contribue à creuser le fossé entre les deux camps : celles qui défendent cette tribune et ses opinions, contre celles qui affirment que ce collectif participe à la décrédibilisation de la cause féministe.

Une réponse radicale

Pour répondre au collectif, Caroline de Haas et trente autres femmes ont également co-signé hier après-midi une tribune sur le média France Info. Elles contrent ainsi leurs arguments point par point, en titrant « Les porcs et leurs allié.e.s ont raison de s’inquiéter ». Elles affirment ainsi que les 100 femmes mélangent drague et harcèlement verbal sans consentement, en expliquant que « les violences ne sont pas de la « séduction augmentée ». Qu’une femme a « le droit fondamental de ne pas être insultée, sifflée, agressée, violée. »

« Les signataire de la Tribune du Monde sont pour la plupart des récidivistes en matière de défense de pédocriminels ou d’apologie du viol. Elles utilisent une nouvelle fois leur visibilité médiatique pour banaliser les violences sexuelles. Elles méprisent de fait les millions de femmes qui subissent ou ont subit des violences » a déclaré Caroline de Haas à France Info.

Mais les débats ne s’arrêtent pas. Les deux camps restent campés sur leurs positions et s’affrontent presque dans des discussions sur les réseaux ou sur plateau. C’est comme cela que nous avons pu assister à la discussion entre Brigitte Lahaie, co-signatrice de la tribune des 100 femmes, et Caroline de Haas hier soir.

Cette déclaration choc a alimenté le débat sur les réseaux. L’histoire ne semble pas s’arrêter là, les deux camps semblent décidés à continuer de défendre leurs opinions respectifs.

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