Burn-out « Je ne suis pas heureuse d’aller travailler, il me tarde de sortir de là »

« Il y a quinze jours, j’étais au fond du gouffre. J’avais plus envie de rien, plus envie de sortir… Et les vacances sont arrivées. J’ai pu souffler »

Frédérique travaille depuis 4 ans dans une société de nettoyage, la pénibilité de la tache l’amène à travailler de 5h30 à 13h, et même parfois jusqu’à 17 heures. Un boulot répétitif et fatiguant, qui entraîne des douleurs physiques.  » J’ai eu des douleurs physiques oui, une tendinite au bras. À cause des gestes répétitifs, c’est aussi pour ça que j’ai ralenti le rythme » explique-t-elle. Son travail ne la satisfait plus, et Frédérique souhaite changer de milieu au plus vite. Pour elle, le déclic ça a été sa famille. Irritable et peu agréable, son entourage la soutient et l’entoure au mieux et sans eux, elle ne se serait pas rendu compte de son besoin si pressant de changer de métier. « Quand ça ne va pas au boulot, ça ne va pas non plus à la maison. J’étais affreuse avec ma famille, je n’étais pas agréable, j’étais tout le temps agressive et fatigué. Tout s’est répercuté sur mon entourage, je leur faisais la gueule, alors qu’ils n’y sont pour rien. À un moment donné, quand on te met la pression et que ton entourage te dit de te bouger, c’est là que tu commences à réfléchir à ton avenir » explique la jeune femme.

« J’encaissais, je ne disais rien, mais j’ai compris que ça devait changer »

Grâce à sa famille, Frédérique a commencé à chercher un autre travail. A présent, il ne lui tarde qu’une seule chose, sortir de cet engrenage qui ne la rend pas heureuse. « J’encaissais, j’encaissais, je ne disais rien. Mais quand ils m’ont dit qu’ils me soutenaient, j’ai compris que ça devait changer. Aujourd’hui, je recherche activement un autre travail. Et croyez le ou non, ça aide à supporter mon boulot » ajoute-t-elle. Pour son bien, Frédérique a appris à relativiser par rapport à son travail.  » J’en fais moins, ça ne me plaît plus, avant je courrais toute la journée, mais maintenant non. Ça revient au même de toute manière, donc j’ai plus envie de me forcer et d’en faire plus » explique-t-elle. Elle ne peut pas dire qu’elle va mieux, tant qu’elle n’aura pas changé de travail, elle se réveillera toujours la nuit, la boule au ventre. Mais la recherche d’un nouveau job, l’aide à tenir le coup. Ainsi que les vacances, qu’elle n’hésite plus à prendre,  » honnêtement, les vacances m’ont permis de tenir le coup, ça m’a permis de me reposer. Ça revient au même de toute manière, donc j’ai plus envie de me forcer et d’en faire plus » explique-t-elle. Mais la famille et les amis m’ont aussi aidé » conclu-t-elle.

 

 

 

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