Donald Trump est officiellement président des Etats-Unis depuis le vendredi 20 janvier, et seulement trois jours après son investiture, il signait déjà un décret interdisant le financement d’ONG internationales soutenant l’avortement. Une nouvelle qui devrait ravir les opposants américains à l’avortement.
La signature de ce décret a provoqué un tollé, et le nouveau président américain s’attire déjà les condamnations de certaines organisations progressistes et de défense des femmes. Et cette mesure voit le jour au lendemain du 44ème anniversaire de « Roe V. Wade« , un arrêt rendu par la Cour Suprême, qui a légalisé l’avortement en 1973, aux Etats-Unis. L’avortement était enfin reconnu comme un droit constitutionnel; et Donald Trump et son décret font donc un gigantesque bond en arrière. « Le président a clairement énoncé qu’il était un président pro vie. Il veut agir pour tous les Américains, y compris ceux qui ne sont pas encore nés« , a expliqué Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche. Une action qui en dit long sur les priorités de Trump. « Le fait que le gouvernement de Donald Trump et les républicains du Congrès mettent à profit leur première semaine aux commandes de l’Etat pour s’attaquer à la santé des femmes en dit long sur leurs priorités« , a dénoncé le parlementaire démocrate, Steny Hoyer. D’autres encore s’inquiètent de cette mesure, « les femmes les plus vulnérables dans le monde vont souffrir de cette politique, qui va saper des années d’efforts en faveur de la santé des femmes », a déclaré Cecile Richards, la présidente de Planned Parenthood, le plus grand réseau de planning familial aux Etats-Unis. Puis d’ajouter, « cela va provoquer des fermetures de cliniques dans le monde entier, avec pour corollaire une augmentation des grossesses non désirées et des avortements dangereux« .
Depuis l’élection du 8 novembre, des Etats républicains ont déjà adopté des mesures anti-IVG particulièrement draconiennes. Est-ce la fin du droit à l’avortement aux Etats-Unis? Ce qui est certain, c’est que Donald Trump a expliqué que le nouveau rapport de force qu’il compte instaurer à la haute juridiction pourrait déboucher « automatiquement » sur l’annulation du droit à l’avortement aux Etats-Unis.