Primaire de la gauche : un second tour encore incertain

Qui de Valls ou Hamon, prendra la tête du PS ? Comparez les points clés des programmes./CC Anth Optic

À la veille du premier tour de la primaire de la Belle Alliance Populaire, rien n’est certain. S’il y a quelque semaines, Manuel Valls semblait le prince héritier déjà choisi de Hollande, aujourd’hui, ce futur semble incertain.
Le suspense reste ! Qui accédera au second tour des primaires ? Les derniers sondages montrent une forte percée de Benoît Hamon, ancien ministre de l’éducation 28%). Il reste toutefois devancé par Manuel Valls, l’ancien Premier ministre 37%) mais devant Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’économie 24%). Le second tour s’annonce donc intéressant avec, soit un duel Valls-Hamon, soit Valls-Montebourg.
Mais la question le plus intéressant reste celle de la participation. Si la primaire de la droite avait fait se déplacer plus de 4 millions de personnes, à gauche cela risque d’être plus compliqué. Selon un sondage Ifop, seul 10 % des gens sondés ont l’intention de se déplacer aux urnes quand 9 % hésitent encore. Ce sont entre 1,8 million et 2,2 millions de personnes attendues.
Une faible mobilisation qui pourrait s’expliquer par la popularité de deux autres candidats : Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Deux ombres planent en effet sur cette primaire. Emmanuel Macron, qui a fait une forte percée dans tous les sondages d’intentions de vote, donne de l’espoir aux électeurs de centre gauche, qui s’étaient bien souvent déjà résignés à voter Fillon pour contrer Le Pen. Il prend donc des voix dans l’électorat potentiel de Manuel Valls. De même, les électeurs d’une gauche forte sont souvent des déçus du quinquennat de François Hollande. Et plutôt que d’aller vers Benoît Hamon ou Arnaud Montebourg, ils se tournent vers le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
Le premier tour se déroulera dimanche 22 janvier. Pour le résultat nous vous donnons rendez-vous dimanche soir. Nous saurons à ce moment qui se retrouve au second tour, Valls, Hamon ou Montebourg. Les quatre autres candidats semblent en effet avoir été fortement distanciés.

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