La région Midi-Pyrénées connaît un épisode exceptionnel de pollution aux particules fines*. Celui-ci a débuté le 29 décembre 2016, dans les Hautes-Pyrénées et c’est un cas impressionnant vu sa durée. Cet épisode de pollution est dû à la conjonction de nombreux facteurs. Parmi eux, on trouve les émissions locales de particules, mais aussi le relief du territoire qui confine les polluants dans les vallées. Les conditions météorologiques particulièrement stables ne favorisent pas non plus la dispersion.
Il suffit de voir le nombre de jours où Tarbes (65) s’est retrouvé en « zone vigilance » durant l’année 2016, pour comprendre que le département est exposé à la pollution plus qu’un autre. En effet, durant l’année dernière, les Hautes-Pyrénées se sont retrouvés 74 jours en indice de qualité d’air 5 et jusqu’à 13 jours en indice 8. Ce qui correspond à un niveau « moyen à médiocre ». Encore lundi dernier, la ville de Tarbes était annoncé à « 10 » , le maximum, sur l’échelle d’indice de qualité de l’air par ORAMIP**. Aujourd’hui, mardi 10 janvier, l’indice est redescendu à 4 grâce aux chutes de pluie sur la région, ce qui a permis d’évacuer les polluants.
2016, année critique pour la pollution en Midi-Pyrénées
Si on regarde de plus près, les quatre autres grandes villes de la région ont subit les mêmes soucis de pollution tout au long de l’année 2016. Et elles étaient encore dans le viseur de l’ORAMIP jusqu’à hier. Albi, Castres, Lourdes ou encore Toulouse et Tarbes, ont toutes atteint le seuil de « 6 » en indice de qualité de l’air, sur l’année. Ce chiffre se trouve dans la tranche correspondante à un indice « moyen à médiocre ».
Lourdes, Toulouse et Tarbes sont même allé jusqu’à l’indice 8. Seule Toulouse échappe au maximum, l’indice « 10 ». Ce chiffre ne représente que 3 jours dans l’année, mais reste inquiétant pour les experts de l’ORAMIP. Comme expliqué plus haut, le relief du territoire joue beaucoup sur la dispersion des polluants. En effet, les vallées retiennent les particules fines en suspension.
Les émissions de particules fines provenaient, au début, des incendies issus d’écobuages non maîtrisés. Depuis le 28 décembre, les niveaux de particules fines ont progressivement augmenté et ont dépassé le seuil réglementaire. C’est pourquoi la préfecture a pris un arrêté interdisant les écobuages jusqu’à aujourd’hui, mardi 10 janvier. Ce phénomène qui s’est déroulé dans le 65 s’est étendu dans toute la région et a affecté la qualité de l’air en Haute-Garonne.
L’ORAMIP a annoncé une diminution progressive des concentrations en particules fines dès aujourd’hui, après 12 jours consécutifs de dépassement des seuils réglementaires.
A lire aussi : Venez découvrir dans quelle grande ville de la région, on peut respirer de l’air de qualité !
*Les particules fines sont des microparticules présentes plus ou moins longtemps dans l’atmosphère. Elles proviennent du trafic routier, plus particulièrement des moteurs diésels des voitures, camions et bus, mais également de l’industrie, de l’agriculture et de la combustion (cheminées, chauffage individuel…).